Le président François Hollande a annoncé le samedi 19 avril, que les quatre journalistes retenus otages en Syrie depuis juin 2013, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres, sont « libres » et « en bonne santé en dépit des conditions très éprouvantes de leur captivité ».
Didier François, 53 ans, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, 22 ans, photographe indépendant missionné par la radio avaient été portés disparus le 6 juin 2013.
Selon l'Elysée, ils avaient été interceptés à un poste de contrôle alors qu'ils faisaient route vers Alep. L'enlèvement de Nicolas Hénin, reporter de 37 ans, et de Pierre Torres, photographe de 29 ans, avait, lui, été révélé le 9 octobre par leurs familles respectives et le ministère des affaires étrangères français, qui avaient gardé secret leur rapt, survenu le 22 juin à Raqqa.
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Les quatre journalistes étaient detenus par l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe djihadiste créé en 2013, principalement composé de djihadistes étrangers, qui imposent leur credo obscurantiste aux zones passées sous leur coupe et n'hésitent pas à en évincer par la force les brigades trop modérées à leur goût.
Début décembre 2014
Avec la libération de Serge Lazarevic, François Hollande peut enfin dire qu'il n'y a plus d'otages français dans le monde. L'instabilité et les interventions françaises en Afrique et au Moyen-Orient ces dernières années ont rendu cette tâche ardue, le Français étant une cible de valeur pour les groupes terroristes et les simples bandits.
Serge Lazarevic a été libéré le 9 décembre après avoir passé 1 111 jours en captivité aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Invité du journal de France 2 samedi soir, il s'est exprimé sur ses trois années de détention.
Mais c'est en marge de cet entretien télévisé, à l'abri des caméras, qu'il s'est confié plus longuement à Hugo Clément, journaliste à France 2.
Ses conditions de détention, ses relations avec ses geôliers, son retour en France… Serge Lazarevic a levé le voile sur plusieurs interrogations et brisé un tabou sur les conditions de détention des otages, et notamment sur la violence que lui et Philippe Verdon ont subi au Mali.
Voir l'article sur La Dépêche
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Si 21 otages ont été libérés sous la présidence de François Hollande, six otages français ont perdu la vie depuis 2012:
Hervé Gourdel, enlevé en Algérie et décapité le 24 septembre 2014.
Gilberto Rodriguez Leal, dont l'exécution a été revendiquée le 22 avril dernier. Si sa mort n'a pas été confirmée, François Hollande a déclaré ce mardi avoir "les informations les plus noires" sur son sort.
Les journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés le 6 novembre 2013, quatre jours après leur enlèvement au Mali.
Philippe Verdon, compagnon d'infortune de Serge Lazarevic au Mali, aurait été exécuté par AQMI le 10 mars 2013. Son corps a été retrouvé en juillet 2013.
Denis Allex, agent de la DGSE (les services secrets extérieurs français, ce n'est donc pas son vrai nom) a été tué en janvier 2013 en Somalie durant un assaut destiné à le libérer. Deux soldats français sont morts durant l'opération.