Les augmentations du 1er janvier vont faire une bonne ponction dans le budget des ménages, condamnant un peu plus la relance de la consommation !
Voici ce qui nous attend
Les timbres postaux : +7% en moyenne
Il s'agit de la hausse la plus importante de son histoire : les timbres de la Poste vont augmenter de 7% en moyenne au 1er janvier prochain, cela afin de compenser la baisse de l'activité, au risque d'aggraver la situation.
"La lettre prioritaire à timbre rouge passe de 0,66 à 0,76 euro, soit +15%, et la lettre verte à timbre vert passe de 0,61 à 0,68 euro", a expliqué le directeur général de la branche Services-Courrier-Colis du groupe. Parallèlement, les colis enregistreront pour leur part une hausse de 1% de leurs tarifs en moyenne.
La redevance audiovisuelle : +2.25%
La contribution à l'audiovisuel public passera de 133 à 136 euros en France métropolitaine. Elle passera de 85 à 86 euros en Outre-mer.
L’électricité : +2.5%
Le 1er janvier, les prix de l'électricité augmenteront une nouvelle fois de 2.5%. En cause, la hausse de la taxe pour financer les énergies renouvelables (CSPE). Les prix avaient déjà augmenté de 2.5% en novembre dernier. Une hausse qui ne devrait pas être la dernière. Les investissements sont importants et, après la hausse de novembre, il restait "encore 800 millions d'euros à rattraper sur les tarifs des particuliers d'ici au 1er janvier 2016" d'après Philippe de Ladoucette, le président de la Commission de régulation de l'énergie.
Les tarifs de la SNCF : +2.6%
La SNCF a annoncé vendredi 26 décembre une majoration tarifaire effective à partir du 31 décembre 2014 qui se traduira par une hausse du prix du billet allant jusqu'à 2,6% selon le type de train et de billet. Pour les billets TER - hors abonnements dont les tarifs sont définis par les régions - et les trains Intercités sans réservation, l'évolution sera de 2,6% en 2015.
Pour les TGV et Intercités à réservation obligatoire, la hausse portera sur le tarif réglementaire de base plein tarif loisir. L'opérateur ferroviaire précise que les tarifs des cartes de réduction, mais aussi des réservations avec les abonnements forfaits et étudiants, élèves et apprentis, ainsi que ceux des billets Prem's, ne changeront pas.
Les tarifs SNCF enregistrent traditionnellement une hausse au 1er janvier. En 2014 néanmoins, seule la hausse de la TVA, passée de 7 à 10%, avait été répercutée sur le prix des billets.
Les taxis : +1%
Selon un arrêté publié le vendredi 26 décembre au Journal officiel (JO, les tarifs des taxis pourront être majorés de 1% à compter du 1er janvier. "Le prix de la course de taxi (...) peut être majoré de 1% à compter du 1er janvier 2015", indique cet arrêté, qui précise que "les prix ainsi déterminés peuvent être arrondis au centime d'euro supérieur".
Une hausse qui pourrait également s'appliquer aux "tarifs des prises en charge, dans les gares, ports, aéroports, des suppléments par personne adultes à partir de la quatrième personne, des suppléments animaux et bagages" précise le JO. Le prix minimal d'une course, supplément inclus, est fixé à 7 euros.
Diesel, essence, fioul, gaz... : +2 à +2,4 centimes
Les conséquences de la taxe carbone devraient commencer à se faire ressentir dès le 1er janvier pour les consommateurs. Les prix du gaz, du fioul, de l'essence et du diesel augmenteront de 2 à 2.4 centimes.
Les possesseurs de véhicules roulant au diesel devront aussi s’acquitter de 2.4 centimes par litre en plus pour le financement de la suppression de l'écotaxe. Une hausse des taxes qui accompagne une baisse du prix des carburants ces dernières semaines, mais qui devrait se répéter en 2016 dans les mêmes proportions. L'État devrait collecter près de 2.5 milliards d'euros en 2015.
De plus une taxe supplémentaire pour les péages est dans les cartons pour ces véhicules.
Les journaux nationaux : 10 à 20 centimes
À partir du 1er janvier 2015, plusieurs journaux nationaux vont augmenter leurs prix. Les tarifs de Le Monde, Le Figaro, Libération et Le Parisien varieront de 10 à 20 centimes, afin de compenser une baisse des ventes.
Alors que leurs ventes quotidiennes continuent de chuter, ces journaux ont décidé de compenser leur déclin en augmentant leurs prix, tout en prenant le risque de décourager leurs lecteurs. Le Monde passera de 2 à 2,20 euros, devenant ainsi le journal le plus cher en France. Le Figaro sera à 2 euros (au lieu de 1,80), Libération à 1,80 (contre 1,70 cette année), et Le Parisien à 1,20 (au lieu de 1,10). Pour la plupart, cette hausse ne concerne pas le prix des abonnements. Elle ne devrait pas seulement bénéficier aux journaux, mais aussi aux chaînes de distribution - points de vente et distributeurs - qui touchent un tiers des recettes.
CSG : + 2.8% en plus déduit des retraites
460.000 retraités assujettis à la contribution sociale généralisée (CSG) passeront du taux réduit (3,8%) au taux normal (6,6%). Il y aura aussi des gagnants: 700.000 personnes doivent bénéficier d'une baisse de leur taux de CSG.
Prélèvements Arrco et Agirc : +0,1%
Retraites complémentaires: augmentation des taux contractuels obligatoires de cotisation Arrco et Agirc de 0,1 point.
Le chômage : 5,8% de chômeurs en plus sur un an.
L’Institut national de la statistique (Insee) a estimé, dans ses prévisions publiées le 18 décembre, que le chômage en France devrait poursuivre sa hausse d’ici à mi-2015, pour s’établir à 10,2% de la population active en métropole et à 10,6% avec l’outre-mer. L’Insee toutefois prévoit une éclaircie avec la survenue en 2015 des premiers effets du Pacte de responsabilité, dont l’impact est évalué à 80 000 emplois sur l’année. A voir...
Toutes ces hausses ne sauraient être compensées par :
Le SMIC qui est revalorisé de 0,8%, c'est-à-dire 1457,52€ bruts mensuels (9,61€ bruts par heure).
Le revenu de solidarité active (RSA) "socle" qui augmente de 0,9%, passant de 509,30€ à 513,88€ mensuels pour une personne seule. Le RSA est porté 770,82€ pour une personne seule avec un enfant et 1079,14€ pour un couple avec deux enfants.
La première tranche d’impôt sur le revenu est supprimée (celle qui taxe à 5,5% la fraction de revenu comprise entre 6011 et 11991 euros). Cette mesure devrait bénéficier à 6,1 millions de foyers.
Moins d’un foyer sur deux paie l’impôt sur le revenu. Mais seule une petite moitié des 36,2 millions de foyers fiscaux s’avère actuellement imposable sur le revenu.
La suppression d’une tranche va concentrer encore la charge sur une minorité de citoyens, au risque de les opposer aux autres.
Toujours plus complexe et controversé, l’impôt sur le revenu rapporte de moins en moins à l’État (77,3 milliards d'euros en 2013), alors qu’il était à l’origine conçu pour que chacun contribue à la collectivité selon ses ressources.
Dans le même temps, les recettes collectées via la CSG sont en hausse continue (90 milliards d’euros en 2013), et la TVA, jugée moins juste, rapporte 196 milliards d'euros à l’État.
Et après çà, allez souhaiter une bonne année !
Source : Notre Temps