Conférence Les relations entre les végétaux entre Compétition et coopération

L' association des amis du Musée du sel de Marsal vous invite à participer à une conférence animée par Pierre-antoine Précigout - Enseignant chercheur à L'INRA et l' INAPG de Paris- Grignon

 La loi du plus sympa est-elle la meilleure ? Compétition et coopération dans la nature.

Quelle place occupent la coopération et la compétition dans le fonctionnement de la nature ? Laquelle est la plus présente ? Y a-t-il plus de coopération dans des écosystèmes perturbés ou en proie aux changements climatiques ? La « loi du plus fort » dicte-t-elle l’évolution du monde vivant ?
Ce début de XXIe siècle est marqué par la multiplication des crises : évènements climatiques extrêmes, pollutions, épuisement des ressources naturelles, pandémies, méga-feux … et ce alors même que les conséquences des changements climatiques commencent seulement à se faire sentir et que s’amorce une sixième crise majeure d’extinction du vivant. Ces crises gagnent en fréquence et en intensité. Aucune solution technologique seule ne permettra de les résoudre.

Leurs conséquences dépassent les frontières : elles sont devenues globales.
Une coopération internationale s’est progressivement mise en place pour tenter de faire face à la multiplication de ces crises environnementales. Sommet de la Terre, Grenelle de l’Environnement, Conférences des Parties… leurs noms nous sont désormais familiers. Mais si la médiatisation de cette volonté de coopération a propulsé les questions environnementales sur le devant de la scène, l’émergence de solutions globales aux conséquences pratiques, dépassant les engagements domestiques de l’un ou l’autre état, se fait toujours attendre. La priorité reste la compétition économique. Pire encore, certains états affichent une politique de replis sur eux-mêmes, entravant encore les efforts de coopération, dans un monde où les conflits armés, plus ou moins directement liés aux crises environnementales, se multiplient. A l’intérieur de l’état, on retrouve la même tension entre processus de coopération et de compétition face à une économie en crise. Alors que les tenants d’une économie ultra-libérale mettent en avant les objectifs de croissance et de productivité pour booster la compétitivité des entreprises, les tenants d’une transition écologique par la décroissance prônent le retour des communs et des logiques de réciprocité pour démarchandiser les besoins et construire une économie du partage, sociale et solidaire.

Pour grossir le trait, la transition écologique appellerait donc à renforcer les processus de coopération au détriment de certains processus de compétition, entre individus, à l’intérieur de l’état comme à l’international. Et, de même que l’agroécologie et la permaculture font appel à des « solutions fondées sur la nature », il est tentant d’aller chercher dans la nature une justification à ces transformations. Des canards machos aux chauves-souris vampires en passant par les bourdons tricheurs et la guilde des chouettes, nous vous proposons une immersion dans deux cents ans d’histoire naturelle pour voir ce que peut nous apprendre l’observation de la nature sur la coopération et la compétition dans les sociétés humaines.

Entrée libre.