Aujourd'hui : Le Musée national de l’Orangerie
C'est un musée de peintures impressionnistes et postimpressionnistes situé dans le Jardin des Tuileries, à l’extrémité occidentale de la Terrasse du bord de l'eau, Place de la Concorde, à Paris.
Outre le célèbre cycle des Nymphéas, huit grandes peintures de Claude Monet qui recouvrent les murs de deux grandes salles ovales, le musée présente des œuvres de Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, Claude Monet, Paul Cézanne, Henri Matisse, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, Le Douanier Rousseau, André Derain, Chaïm Soutine, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Paul Gauguin et Kees van Dongen.
Sur la terrasse des Tuileries, à l'emplacement de l'Orangerie, se tient au XVIIe siècle le restaurant Renard, du nom d'un ancien valet de chambre du commandeur Jacques de Souvré qui a monté une affaire où se trouvent de petites pièces discrètes ornées de tapisseries et de tableaux où la noblesse de ce temps aime se retrouver. Sous la Fronde, de tumultueux incidents s'y produisent.
Construction
Construit en 1852, sur les plans de l’architecte Firmin Bourgeois, pour y abriter les orangers du jardin des Tuileries, le bâtiment actuel est achevé par son successeur, Louis Visconti.
Le bâtiment sert alors à accueillir les orangers du jardin des Tuileries pendant l'hiver ; ils sont jusqu'alors abrités dans la galerie basse du palais du Louvre en cette saison. Conçue comme une serre, sa façade sud, donnant sur le fleuve, est vitrée afin de recevoir la lumière du soleil, tandis que la façade nord est aveugle, afin de protéger les orangers des vents venus du nord. Si les plans du bâtiment sont de Firmin Bourgeois, le décor extérieur des deux portes, situées respectivement à l'est et l'ouest du bâtiment, est l'œuvre de l'architecte Visconti. Il est constitué de deux colonnes surmontées d'un fronton triangulaire sculpté par Charles-Gallois Poignant figurant des cornes d'abondance, pantes et maïs rappelant la destination première du lieu. C'est dans cette orangerie que pose, en 1865, le Prince impérial pour le sculpteur Carpeaux qui y installe son atelier le temps de réaliser le portrait du jeune fils de Napoléon III, accompagné de son chien Néron.
Premières expositions
De 1890 à 1912, se tient dans l'orangerie l'exposition annuelle des peintres et sculpteurs de chasse et de vénerie, présidée par le peintre Jules-Bertrand Gélibert, dans le cadre de l'exposition canine organisée par la Société centrale canine.
Il est actuellement dirigé par Cécile Debray.
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Le réaménagement
Entre 2000 et 2006, des travaux, d'un montant de 30 millions d'euros, ont lieu sous la direction de l'architecte Olivier Brochet et du directeur du musée, Pierre Georgel. Ils consistent en la suppression du plancher qui recouvrait les Nymphéas depuis 1965 afin de leur redonner leur éclairage naturel original voulu par Monet. Pour compenser la perte de ces espaces d'exposition, sont également créés 1 000 m2 en sous-sol de la terrasse des Tuileries (pour un total utilisable de 6 300 m2) afin d'y exposer la collection Walter-Guillaume. Sont également aménagés un espace d'exposition temporaire, un auditorium ainsi qu'une salle pédagogique et une bibliothèque. Ces travaux permettent la découverte des vestiges archéologiques de l'enceinte des fossés jaunes érigée à partir de 1566 pour protéger le palais des Tuileries et dont un pan de mur est visible à l'intérieur du musée.
Autour du bâtiment, plusieurs sculptures sont exposées en extérieur. Le long de la façade nord qui longe le jardin des Tuileries, il s'agit du Grand commandant blanc (1986) du sculpteur Alain Kirili ainsi que de trois fontes en bronze de Rodin : Ève (1881 et fonte en 1889), Méditation avec bras (1881 et fonte vers 1905) et L'Ombre (1881 et fonte vers 1904). Une quatrième œuvre de Rodin, une fonte du Baiser, prend place devant l'entrée du musée à l'ouest.
De l'autre côté du musée, sont également visibles les sculptures Reclining Nude (1951) d'Henry Moore, située au pied de l'escalier, ainsi qu'un moulage d'après Le lion au serpent d'Antoine-Louis Barye ; situé sur la terrasse au bord de la Seine
"Le renouveau du Musée de l'Orangerie" documentaire de Jean-François Roudot (2006)
Un documentaire consacré à la rénovation du Musée de l'Orangerie, Place de la Concorde, portée par son directeur Pierre Georgel
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Les œuvres
La collection Jean Walter - Paul Guillaume est constituée de 146 tableaux datant des années 1860 aux années 1930. Parmi ses tableaux, on compte 25 peintures de Renoir, 15 Cézanne, 1 Gauguin, 1 Monet et 1 Sisley. Pour le XXe siècle, elle comprend 12 Picasso, 10 Matisse, 5 Modigliani, 5 Marie Laurencin, 9 Douanier Rousseau, 29 Derain, 10 Utrillo, 22 Soutine et 1 Van Dongen.
Film de Raymond Grelet
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