Aujourd'hui : La Place de la Concorde
La place de la Concorde, avec 8,64 hectares, est la plus grande place de Paris.Au temps de la Révolution française, la place est le lieu de passage obligé pour des convois, qu'ils soient improvisés ou ritualisés par le protocole des fêtes. Elle sera l'un des grands lieux de rassemblement de la période révolutionnaire, surtout lorsque la guillotine y sera installée. C'est aussi là que Louis XVI et Marie-Antoinette ont été exécutés.
Louis-Antoine Monnier, guide touristique de la société www.unamiaparis.fr, nous fait la visite guidée de la place de la Concorde. histoire, anecdotes, architecture, Louis-Antoine nous dit tout sur la place où Louis XVI a perdu la tête. Cette partie est axée sur l'histoire de la place de la Concorde.
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L'obélisque égyptien de Louxor, vieux de 3 300 ans (XIIIe siècle av. J.-C.), fut transporté en France en 1836, offert par l'Égypte en reconnaissance du rôle du Français Champollion qui a été le premier à traduire les hiéroglyphes. Le roi Louis-Philippe le fit placer au centre de la place lors de son aménagement par l'architecte Hittorff. Haut de 22,86 mètres, le monolithe, en granite rose de Syène, pèse 227 tonnes. Il est érigé sur un socle de 9 mètres et est coiffé d'un pyramidion doré de plus de trois mètres et demi. Les hiéroglyphes qui le recouvrent célèbrent la gloire du pharaon Ramsès II.
Le sommet de cet obélisque est surmonté d'un pyramidion de plus de 3,50 m, ajouté en juillet 1998 à l'initiative de l'historienne Christiane Desroches Noblecourt, aussi pointu qu'étincelant, fait de bronze et de feuilles d'or. Il est censé remplacer un précédent ornement sommital, emporté lors d'invasions en Égypte au VIe siècle.
L'obélisque se situe sur la ligne de l'axe historique de Paris qui va de l'Arc de triomphe du Carrousel à l'arche de la Défense en passant par le jardin des Tuileries et l'avenue des Champs-Élysées.
L’obélisque sert aussi de gnomon à un cadran solaire dont les chiffres romains et les lignes sont tracés au sol par des incrustations de métal dans le revêtement du centre de la place
C'est Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, en signe de bonne entente qui, à l'instigation du baron Taylor puis de Jean-François Champollion, offre à Charles X et a la France au début de 1830 les deux obélisques érigés devant le temple de Louxor, mais seul celui de droite (en regardant le temple) est abattu et transporté vers la France.
En échange des obélisques, Louis-Philippe Ier offre en 1845 une horloge en cuivre qui orne aujourd'hui la citadelle du Caire, mais qui, pour l'anecdote, ne fonctionna jamais, du moins aux dires des Cairotes, ayant été probablement endommagée lors de la livraison. Le deuxième obélisque a été officiellement rendu à l'Égypte par le Président François Mitterrand, lors de son premier septennat.
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Les fontaines
Sur la place de la Concorde, entre l'hôtel de Crillon récemment rénové, et l'obélisque, les deux fontaines célèbrent la navigation fluviale (fontaine du côté nord vers la rue Royale) et la navigation maritime (fontaine du côté sud vers la Seine).
- la fontaine fluviale est composée de figures assises représentant le Rhin et le Rhône, des produits des régions arrosées (raisins, blé, fruits, fleurs), des statues de la Navigation fluviale, l'Agriculture et l'Industrie.
- la fontaine maritime comporte six figures colossales représentant l'Océan, la Méditerranée, la pêche des poissons, celle des coraux et celle des perles et coquillages. Des cygnes se mêlent à trois génies symbolisant la Navigation maritime, le Commerce et l'Astronomie.
Pour la réalisation des statues ornant ces fontaines, l'architecte fait appel à de nombreux artistes : Jean-François-Théodore Gechter, Honoré-Jean-Aristide Husson, François Lanno, Nicolas Brion, Auguste-Hyacinthe Debay, Antoine Desboeufs, Jean-Jacques Feuchère, Antonin-Marie Moine, Jean-Jacques Elshoecht (dit Carle Elshoecht) et Louis-Parfait Merlieux.
Elles ont la particularité d'être en fonte de fer, selon le choix d'Hittorff. Elles devaient être réalisées par le fondeur parisien Calla, mais c'est la fonderie de Tusey, à Vaucouleurs, qui gagna le marché. La fonte était dorée pour ses parties les plus symboliques.
Des colonnes rostrales de 9,60 m de haut portent des proues de navire qui s'adaptaient à l'éclairage au gaz. Elles évoquent également l'emblème de la Ville de Paris. Le même choix de fonderie a été fait pour les colonnes rostrales également en fonte et réalisées à la même fonderie lorraine.
Les statues allégoriques de huit villes françaises dessinent le contour de l'octogone imaginé par Ange-Jacques Gabriel. Celle évoquant Strasbourg est drapée de noir à partir de 1871, date du rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne.
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Les chevaux de Marly
Ce groupe de 4 statues représentant des chevaux est visible sur la place de la Concorde à l'entrée des Champs Elysées et du jardin des Tuileries. Elles tiennent leur nom du château où elles ont été sculptées sous Louis XIV.
Les Chevaux de Marly furent commandés en 1739 par Louis XV au sculpteur Guillaume Coustou, pour orner « l’abreuvoir de Marly » situé à l'entrée du parc du château de Marly, afin de remplacer deux groupes sculptés. Ceux-ci, Mercure à Cheval sur Pégase et La Renommée à Cheval sur Pégase d'Antoine Coysevox, avaient en effet été déplacés en 1719 dans les jardins des Tuileries. Les modèles sont choisis par le roi en 1743, et furent installés à Marly en 1745, après seulement deux ans de travail.
En 1794, ils sont transférés place de la Concorde. Ils sont restaurés en 1840 par Louis-Denis Caillouette (1790-1868).
En 1984, notamment en raison du fait que le défilé des blindés du 14 Juillet les fragilisait, ils sont remplacés par des copies en marbre reconstitué réalisées par Michel Bourbon dans l'atelier d'une filiale de Bouygues. Ce dernier en profite pour demander le droit d'en réaliser une copie supplémentaire qui est placée au siège social de Bouygues Construction. Les originaux sont conservés au Musée du Louvre dans une ancienne cour de l'aile Richelieu transformée en patio, appelée la cour Marly.
Dernières œuvres de Guillaume Coustou, les Chevaux de Marly connaissent un succès certain (multiplication, entre autres, de répliques à échelle réduite) et annoncent l’engouement des artistes romantiques pour les sujets équestres, tel Théodore Géricault. Ils ont été mis au centre de la mire télévisuelle de la RTF.
Les moulages des Chevaux de Marly ont été réalisés par le sculpteur Michel Bourbon et placés en 1985 à leur emplacement d'origine, près de l'abreuvoir de l'ancien Château de Marly à Marly-le-Roi dans les Yvelines.
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Et pour l'anecdote :
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