Aujourd'hui : Le Musée d'Art Moderne de Paris
Composé de deux ailes, le Palais abrite dans l'aile ouest un centre d'art contemporain, le Palais de Tokyo, tandis que l'aile est, propriété de la ville de Paris, abrite le musée d'Art moderne de Paris. L'enveloppe externe du bâtiment est totalement revêtue de marbre.
Le palais de Tokyo est l'un des trois édifices permanents de l'exposition internationale de 1937 et destiné, selon le projet de 1934, à remplacer le musée du Luxembourg. Il a servi initialement à présenter une rétrospective de l'art français depuis le Moyen Âge mais sa véritable inauguration date de 1947, lors du retour des collections délocalisées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le bâtiment en question est dénommé « Palais de Tokyo » du nom du quai de Tokio (l'actuelle avenue de New-York) sur lequel donne sa façade sud, quai en bordure de Seine. Un arrêté municipal du 14 mai 1997 a attribué le nom de Place de Tokyo à une aire de stationnement située devant le Palais, du côté de l'avenue du Président-Wilson.
La surface d'exposition est l'une des plus grandes pour l'art contemporain sur la scène internationale.
Le 6 juillet 1961, après six ans de travaux, le musée municipal ouvre finalement ses portes avec le noyau d'œuvres provenant des collections d'art moderne du Petit Palais, auquel s’ajoutent des acquisitions de la commission d’achat des beaux-arts et les enrichissements réalisés grâce à la générosité de collectionneurs privés, comme Ambroise Vollard, le comte Emanuele Sarmiento, Mathilde Amos et la collection du docteur Girardin.
L'exposition de 1937 avait par ailleurs été l'occasion d'importantes acquisitions, parmi lesquelles : La Danse d'Henri Matisse, Nu dans le bain et Le Jardin de Pierre Bonnard, L'Équipe de Cardiff de Robert Delaunay, La Rivière d'André Derain, Les Disques de Fernand Léger, L'Escale d'André Lhote, L'Oiseau bleu de Jean Metzinger, quatre Portraits d'artistes d'Édouard Vuillard, des meubles de Pierre Chareau, André Arbus, Jacques-Émile Ruhlmann, sans oublier les décorations monumentales de Robert et Sonia Delaunay, Albert Gleizes et Jacques Villon.
En 1964, La Fée Électricité conçue par Raoul Dufy pour le pavillon de l’électricité et de la lumière lors de l’Exposition universelle de 1937 fut installée dans la grande salle d’honneur.
L'émission "d'Art d'Art" nous en dit plus sur ce tableau :
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Le premier chantier après ouverture, débute en janvier 1971. Les salles du rez-de-chaussée haut furent aménagées en dégageant l’ossature du bâtiment des multiples cloisonnements internes existants. Le plan initial fut modifié ; on créa un plancher qui coupait l’ancien hall d’entrée, une mezzanine pour les bureaux et le centre de documentation, un auditorium relié aux nouvelles salles par une passerelle à deux niveaux, et un ascenseur pour desservir tous les niveaux du musée. Une muséographie mobile — avec des plafonds modulables et des cloisons déplaçables — fut alors mise en place dans certaines parties du musée. Cet usage de l’espace, typique de l’époque, montra ensuite très vite ses contraintes. L’ARC, jusqu’alors nomade, allait s’installer dans les salles du premier étage.
En 1991, des crédits étaient à nouveau engagés pour refaire le système de conditionnement d’air des salles d’expositions temporaires du rez-de-chaussée haut, et rendre ces dernières accessibles au public handicapé. Ce fut l’occasion pour le nouveau directeur du musée de poursuivre une vraie réhabilitation de l’édifice, déjà mise en place en 1989, lors de l’installation de l’exposition Histoires de musée, qui révélait à un large public la qualité méconnue du bâtiment. L’acquisition, en 1993, de la version retrouvée de La Danse inachevée d'Henri Matisse rendait nécessaire, pour sa confrontation avec La Danse de Paris, dans les collections depuis 1937, la création d’une salle spécifique, aux dimensions requises. C’est pourquoi, au cours de ce même chantier, fut réaménagée la salle obscure, dite désormais « Salle Matisse », où sont exposés en permanence ces deux triptyques.
En 2002, des travaux de désamiantage de la salle Dufy ont été réalisés. La réouverture a fourni l’occasion au musée de procéder à un nouvel accrochage des œuvres. La direction des Affaires culturelles et le musée ont confié à l’architecte Jean-François Bodin le réaménagement du parcours des collections permanentes. En outre, au sous-sol, des espaces fermés ont été remis en état afin que le musée puisse disposer d’une salle obscure pour la diffusion de vidéos de la collection et puisse également retrouver la salle Boltanski reconfigurée.
En juin 2017, la salle n°1, dont Maurice A. Amon s'est engagé à assurer la restauration et l'entretien pendant 10 ans est rebaptisée Salle Albert Amon, en hommage à son père, amateur d’art. Du 1er juin 2018 au 11 octobre 2019, de nouveaux travaux de rénovation ont été entrepris pour améliorer les conditions d'accueil et d'accessibilité du public, en entrainant une fermeture partielle du musée, et pour restaurer le parvis et son bassin côté Seine.
Suite à une polémique engendrée notamment par la nécessité de réaliser des travaux de renforcement du sous-sol pour installer devant la colonnade d'entrée la sculpture Bouquet of tulips offerte par Jeff Koons, un nouvel emplacement a été choisi près du Petit Palais.
Le vol de tableaux de 2010
Malgré les trente caméras de surveillances et les trois gardiens de nuit du musée, cinq tableaux, d'une valeur totale estimée à 100 millions d'euros sont volés dans la nuit du 19 au 20 mai 2010 : Le Pigeon aux petits pois de Pablo Picasso, La Pastorale d'Henri Matisse, L'Olivier près de l'Estaque de Georges Braque, Nature morte, chandeliers de Fernand Léger et La Femme à l'éventail d'Amedeo Modigliani.
Le voleur, un Croate du nom de Vjeran Tomic, est passé par la fenêtre qui présentait un défaut de sécurité et a profité que le système d'alarme soit en panne depuis plusieurs semaines.
La disparition des tableaux a été constatée au matin avant l'ouverture des portes du musée. Ce vol a déclenché une vive polémique sur la sécurité des musées. Le 1er octobre 2011, la mairie de Paris annonce que deux suspects sont arrêtés : Vjeran Tomic et son donneur d'ordre, l'antiquaire parisien Jean-Michel Corvez, au profit d'un commanditaire non dévoilé des émirats. Les cinq peintures sont ensuite recelées par Yonathan Birn, une connaissance de l'antiquaire, expert en horlogerie et réparateur de montre. Ce dernier affirme que, pris de panique après l’arrestation de ses complices et son interrogatoire par la police, il aurait jeté les chefs-d’œuvre dans une poubelle verte destinée à l'incinération
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« Nous avons pu rouvrir rapidement et accueillir dans de bonnes conditions des grands événements comme l'exposition à succès Basquiat », déclarait Fabrice Hergott au journal Le Parisien. Six mois après ce vol, un tableau de Jean-Michel Basquiat était dégradé par des traces de feutre
Du 15 mars au 14 juillet 2019, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris a présenté la première rétrospective en France de Thomas Houseago.
Figure majeure de la scène artistique internationale, Thomas Houseago est un sculpteur et peintre né à Leeds (Royaume-Uni) en 1972. Il vit et travaille à Los Angeles depuis 2003, et son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques et privées. Utilisant des matériaux comme le bois, le plâtre, le fer ou le bronze, il s’inscrit dans la lignée de sculpteurs qui, de Henry Moore à Georg Baselitz et Bruce Nauman, se concentrent sur une représentation de la figure humaine dans l’espace.
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La commissaire Anne Dressen présente l'exposition "You - Oeuvres de la collection Lafayette Anticipations".
À voir du 11 octobre 2019 au 16 février 2020 au Musée d'Art Moderne de Paris, cette exposition présente une sélection d’œuvres d’artistes contemporains français et internationaux, issue des 330 pièces de la Collection Lafayette Anticipations – Fonds de dotation Famille Moulin.
Pensée autour d’oeuvres et d’installations acquises par le fonds depuis 2005 qui intègrent la sculpture, la vidéo, ou la performance, l’exposition présente un aperçu des dernières évolutions de l’art et rend compte de la capacité des artistes à interroger et décrypter notre monde en mutation.
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En fin d'année 2019, le MAM Musée d'Art Moderne de Paris présentait ses programmes pour 2020 ainsi que ses vœux, mais le confinement en a décidé autrement !
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