Aujourd'hui : à la recherche d'un sous-marin et d'un galion
Un sous-marin bleu le C105 était à vendre en 2004. à deux pas de l'hippodrome de Longchamp, amarré depuis les années 1980.
On le voit à peine de la route et seul son kiosque bleu est visible de la berge opposée. C'est le C 105, le sous-marin bleu du capitaine Momo, comme disent certains. Momo, c'est Maurice Delignon, le maître de cette drôle d'embarcation, plutôt atypique au milieu des péniches.
Aussi atypique que l'homme aujourd'hui âgé de 75 ans, mais qui ne manque pas d'énergie pour raconter l'histoire de son engin.
« Je l'ai construit sur une plage d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, où je travaillais depuis trente ans, explique-t-il. On a mis trois ans à cinq personnes, de 1966 à 1969. »
Financé grâce aux royalties qu'il touche sur les ventes de son « Baby brousse », l'ancêtre de la Méhari, le C 105 est construit sur le modèle du premier sous-marin nucléaire américain, le « Skipjack », mais en moins long : 22 m seulement. « J'ai acheté une maquette et on l'a dessiné comme ça, rigole Maurice. Mon idée était d'en faire une boîte de nuit. » C'est chose faite, dans le port de la capitale ivoirienne, où il restera l'un des lieux les plus branchés de 1970 à 1975.
Maurice a toujours eu l'idée de le rapatrier en France. « Après trente ans à travailler sans cotiser, je l'ai construit en pensant à ma retraite », explique-t-il. Chargé sur un cargo, le C 105 arrive au Havre, puis à Paris. Un temps amarré au pied de la tour Eiffel, d'où il se fait rapidement évincer, le sous-marin se retrouve ensuite entre les ponts de Puteaux et de Suresnes, puis à l'endroit où il est aujourd'hui devant le champ de courses de Longchamp.. Maurice le loue pour des soirées, des rallyes ou encore des spectacles de chippendales... Mais depuis son retour, il ne pense qu'à le vendre.
Il a déjà vendu sa péniche et l'emplacement qui va avec, mais pas son sous-marin. Pourtant, il doit faire place nette à la fin du mois et le submersible pourrait retourner au Havre où on lui promet une place. Sauf si les investisseurs italiens qui ont une option dessus avec l'idée de le transformer en galerie d'art arrivent, d'ici là, à dégoter une place dans Paris. Il ne leur reste plus que deux semaines, c'est dire la difficulté de la chose... L'Ile-de-France pourrait bien perdre son atypique sous-marin bleu.
Renseignements pris, le C105 finira ses jours dans un chantier de déconstruction à Conflans Ste Honorine il y a une dizaine d'années où il a disparu...
De nombreuses photos dans cet article : https://www.boreally.org
Près de l'ancien emplacement du C105, à 5mm de la porte Maillot, de la Porte Dauphine et de la Défense. Sur les quais reliant Neuilly et Boulogne entre le pont de Saint-Cloud et le pont de Suresnes à l'arrêt de bus 244 de la porte maillot, « Camping».
Le Galion
La péniche sablière qui supporte l’actuel Galion a été construite par le chantier « Le Matériel Flottant » à Amfreville en 1910. Ces barges en béton allégé étaient fréquemment utilisées au début du 20e siècle pour assurer le transport des matériaux de construction sur la Seine. Mais leurs techniques de fabrication étaient coûteuses et les barges trop lourdes. Elles furent donc rapidement abandonnées pendant l’avant-guerre au profit de péniches automoteurs plus légères et maniables.
Un passionné de marine et de cinéma racheta ainsi cette sablière en 1947, et y fit construire un véritable décor en bois figurant un galion du XVIe siècle, afin d’en faire un restaurant original. L’attrait pour ce type de lieu atypique était très fort au sortir de la guerre, et dès son ouverture « Le Vieux Galion » connut un succès immédiat.
Dans les années 60, de nombreuses vedettes du music-hall, ainsi que des hommes politiques, y venaient régulièrement, et même le Général De Gaulle avait coutume d’y déjeuner.
Vers 1975, le bateau subit des transformations et des aménagements, on lui ajouta par la suite, un ponton-terrasse, « La Cabane Bambou », qui offrait une formidable vue sur la Seine, au niveau de l’eau. Mais la circulation sur le fleuve étant devenue trop intense, cette annexe fut supprimée en 1997.
En 1999, le pont supérieur fut aménagé en terrasse, d’où l’on peut admirer le magnifique panorama de la Seine.
Depuis octobre 2018, la Direction d’exploitation a changé, et nous avons profité des premiers mois de l’année pour entreprendre des travaux importants de restauration et d’entretien afin de rendre à notre Galion tout son panache.