Les politiciens ne font plus rêver depuis longtemps, même si habituellement à la veille des élections on reprenait un peu d'espoir et surtout avant l'élection suprême où ils nous promettaient de raser gratis, mais pour ces Présidentielles de 2017 le charme est rompu.
Ils nous demandent plus d'efforts, plus de sacrifice, plus d'investissement au regard d'une crise qu'ils ont eux-mêmes nourrie. Même ceux qui nous promettent un grand pas en avant, ne se doutent-ils pas que nous sommes conscients d'être au bord du gouffre !
Mais eux gardent espoir, à droite comme à gauche les frondeurs rêvent du pouvoir, l'extrême droite se voit comme Jeanne d'Arc, en charge de la destinée du pays.
Le pourfendeur des corrompus aux primaires, entendez de Juppé et Sarkozy, est abattu en plein vol (c'est une expression, rien à voir avec ce qu'on suspecte).
Ses amis de la droite et du centre lui demande de se retirer pour éviter de faire sombrer son parti, mais rien à faire, Fillon droit dans ses bottes, tel Mac Mahon, "J'y suis, j'y reste !". C'est aussi Mac Mahon qui a dit : Que d'eau.. que d'eau !
Il faut dire que l'évocation d'un complot contre la droite refroidit un peu les prétendants à la substitution car il faut être absolument clean pour prendre la suite et ça n'est pas évident en politique !
Après les révélations du Canard Enchainé d'emplois supposés fictifs, de supposés abus de biens sociaux ou de prise d'intérêts donnant lieu à une enquête,
c'est le Paquet National Financier qui écrit aujourd'hui un nouvel épisode du feuilleton qu'aucun scénariste n'aurait osé inventé pour la télé :
« En tant qu'autorité de poursuite, il est de mon devoir d'affirmer que les nombreux éléments déjà recueillis ne permettent pas d'envisager, en l'état, un classement sans suite de la procédure »
Franck Johannès, journaliste au « Monde, nous explique qu'un renvoi en correctionnelle; ce qui peut finalement s'envisager, serait bien pire qu'une mise en examen, mais il reste toujours à savoir ce que va faire le parquet financier :
1. Sauf surprise, le classement sans suite est exclu. Les époux Fillon, pour le parquet national financier, doivent être jugés.
2. Le PNF peut quand il le souhaite ouvrir une information judiciaire et la confier à un juge d’instruction. Dans la mesure où le PNF réclame un peu plus de temps aujourd’hui pour terminer l’enquête, cette perspective s’éloigne. Le PNF entend gérer le dossier jusqu’au bout.
3. Si on écarte le juge d’instruction et le classement sans suite, il ne reste procéduralement qu’une solution : le renvoi des époux Fillon en correctionnelle. Conformément à l’article 77-2 du code de procédure pénale (loi du 3 juin 2016, que François Fillon a voté) : En savoir plus Le Monde
Et là, patatras, tout bascule, car on en vient à la possibilité d'appliquer l'article 7 de la Constitution qui dit:
"Si, dans les sept jours précédant la date limite du dépôt des présentations de candidatures (le 17/03), une des personnes ayant, moins de trente jours avant cette date, annoncé publiquement sa décision d'être candidate décède ou se trouve empêchée, le Conseil constitutionnel peut décider de reporter l'élection."
Si, avant le premier tour, un des candidats décède ou se trouve empêché, le Conseil constitutionnel prononce le report de l'élection."
C'est reparti pour un tour, et bien malin qui peut prédire qui attrapera la queue du Mickey !