Il y a quelques jours encore on se souhaitait une bonne année, et comme chaque année on y croyait dur comme fer !
Impossible que fort d'une expérience passée on n'améliore pas notre quotidien, que les erreurs ne servent pas de leçon et que le bon sens ne soit pas enfin présent, ce bon sens paysan qu'on nous vente depuis toujours. Nous ne sommes pas des ânes !
Dés les premiers jours de 2017 on s'aperçoit que rien ne change, mais plutôt que quantité de choses se dégradent.
On nous annonce des augmentations de charges en série : impôts fonciers, taxes communautaires...
Réouverture des sites Moselle Passion le 11 février sauf Marsal (en travaux...?) et le domaine de Lindre le 1er avril, mais quoi de plus normal pour l'étang!
On continu à bétonner tout autour de nos bourgs-centres en faisant des chants incantatoires pour attirer des entreprises pourvoyeuses d'emplois, mais qui, tel Ulysses (mauvais exemple en ce moment) se laisse séduire par le chant des sirènes.
On construit des ronds-points pour desservir des zones vides et certainement pas pour réduire les embouteillages qui contrairement à ce qu'on nous laissait espérer ne sont plus d'actualité pour le moment.
La fibre se fait attendre et les opérateurs ne semblent pas très impatients de venir desservir le Saulnois, d'ailleurs c'est où le Saulnois ? C'est près de Center Parcs ? De Sainte-Croix ?...
Il est vrai que le public connait mieux ce qui est à l'extérieur de notre territoire que nos "pépites" (mot à la mode) : Musée Georges de la Tour, Musée du Sel de Marsal, Étang de Lindre, Délivrance et Puit-salé de Dieuze, côte de Delme et ses orchidées, salicorne des prés salés, son industrie alimentaire à Château-Salins, Bénestroff, Vergaville, Munster, ses exploitations agricoles, son élevage... en voie de disparition d'ailleurs... Oui comme partout, mais chez nous, c'est lui qui assurait l'attrait de notre paysage, fait de collines boisées, de haies peuplées de nombreuses espèces d'oiseaux, de prairies fleuries où butinaient nos abeilles ! Il n'était certainement pas destiné à recevoir les boues des villes voisines !
Mais le bon sens paysan qui nous rassurait tant a cédé le pas à l'industrie chimique, aux fabricants de machines agricoles qui les endettent à vie, aux banques qui les étranglent, aux politiques qui les manipulent dans des stratégies qui les dépassent !
Petit à petit nos paysages se dégradent, la faune et la flore disparaissent et il sera bientôt bien difficile de décrire notre Saulnois, entre Nancy, Metz et Strasbourg, près de Center Parc's et de Sainte-Croix, de l'étang de Rhodes et du canal de la Marne au Rhin, sur la route de Sarreguemines, près de la ligne Maginot, traversé par le TGV et loin de toute autoroute ou voie rapide...
« De profundis clamavi ad te, Domine »