Les Etudes de l'alimentation totale (EAT) de l’Anses ont pour objectif de surveiller l'exposition des populations à un grand nombre de substances présentes dans les aliments : résidus de produits phytosanitaires, contaminants de l'environnement, composés néoformés, toxines naturelles, additifs, éléments traces ou minéraux, etc.
L’Agence publie ce jour les résultats de sa troisième EAT, dédiée cette fois-ci à l’alimentation des enfants de moins de trois ans, une population plus sensible et qui consomme des aliments spécifiques pour lesquels peu de données sont disponibles. Elle a ainsi passé au crible le régime alimentaire des enfants dans lequel près de 670 substances ont été analysées et le risque caractérisé pour 400 d’entre elles. Au plan international, il s’agit de la première étude d’une telle ampleur focalisée sur les moins de trois ans.
Pour 9 substances inquiétantes (arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol et ses dérivés et furane), un nombre non négligeable d’enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence, explique le rapport.
Pour 7 autres substances, notamment l’aluminium, le cobalt, le strontium, le méthylmercure, le sélénium, le cadmium et la génistéine chez les consommateurs de soja, le risque ne peut être écarté. "L’exposition à certaines de ces 16 substances avait déjà été jugée préoccupante lors de travaux antérieurs de l’Agence", précise l'Anses.
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