Il est fait mention de record de températures pour la journée d'hier qui n'ont pas été ressenties depuis novembre 1955. Il n'en fallait pas plus pour que ma curiosité soit excitée et que je regarde sur le net ce qui s'était passé pendant cet automne hiver 1955/1956.
Les premiers froids se font sentir dès la mi-octobre avec des températures négatives sur le nord et l'est du pays.x
Un réchauffement spectaculaire se produit début novembre avec des températures jamais vues les 4,5,6 et 7 novembre 22° à Bourges 20.8° à Paris, 23.9° à Bordeaux, 21° à Nancy . Ça rappelle quelque chose !
Puis à partir de mi-novembre le temps devient hivernal avec un coup de froid intense fin novembre -10° à Strasbourg.
Décembre 55 est très doux avec le 16 décembre 1955 une tornade désastreuse qui s’est abattue sur le territoire de la commune du Ferré (Ille-et-Vilaine) à la limite Nord de la Bretagne et de la Normandie.
Le temps doux va se poursuive jusqu'au 30 janvier 1956 date à laquelle on note l'arrivée d'air glacial sur l'est du pays qui annonce un mois de février exceptionnellement froid.
Les températures atteindront -22° à Strasbourg, -15° à Toulouse, -23° à Metz et l'Ouest n'est pas épargné puisqu'il tombe 120 cm de neige en Normandie et que la Loire charrie de la glace
Mi-février après une deuxième vague d'air sibérien qui envahit la France, il neige en Méditerranée, puis le 22 on relève 80cm de neige à Bordeaux. À Paris la Seine sera prise par les glaces.Ce temps sibérien restera en place jusqu'au 28 février 1956: -11.2° à Bordeaux, -7.4° à Bourges, -10.9° à Lyon, -12.3° à St-Etienne et –13.1° à Strasbourg avant un cours radoucissement début mars. Mais le froid sera encore présent avec des gelées jusqu'au 9 avril.
Alors les ours de Thoiry auraient-ils raison ?
Ils ont déjà produit leur bulletin météo de l’hiver. Selon leurs prévisions, les prochains mois seront froids. « Leur comportement automnal donne de sérieux indices quant à la précocité de la saison froide et à sa possible rigueur, explique-t-on à Thoiry.
Cette année, ils préparent tous leur entrée en hibernation et creusent des tanières plus profondes, ils ont déjà diminué leur ration alimentaire et leur métabolisme a commencé à ralentir. » L’an passé, seule une petite partie d’entre eux avait hiberné et l’hiver s’est avéré doux.À l’automne 2010, à l’inverse, ils avaient adopté des réactions inverses et le froid avait été plus important.