Les travaux qui avaient commencé le 11 mars dans le cadre de l'assainissement du village ont très vite été interrompus dans le plus grand secret et repris par une tout autre équipe. Certains se sont d'ailleurs étonnés que l'INRAP donne une conférence vendredi dernier à Haraucourt-sur-Seille sur la préservation des recherches sur les sites archéologiques, ceci n'était en fait destiné qu'à sensibiliser la population sur l'absolue nécessité de la préservation des fouilles.
En effet dès le 12 mars les premiers indices étaient repérés par le chef de chantier en responsabilité des 4 ha de lagunage qui comme l'exige la loi du 27 septembre 1941 oblige toute personne qui réalise une telle découverte, en a fait déclaration auprès de la commune concernée.
Après avoir prévenu le préfet qui a saisi le service régional de l'archéologie, lequel en a apprécié l'intérêt archéologique et a délégué un spécialiste qui s'est rendu sur les lieux afin de procéder aux observations indispensables et d'enregistrer la trouvaille.
Les mesures nécessaires à la sauvegarde et à l'exploration scientifique du site ont dès lors été prises.
En 15 jours, avec l'aide d'un nombreux personnel fort peu occupé en cette fin d'hiver et d'engins légers les premiers vestiges d'une villa ou "ferme" gallo-romaine ont été mis à jour, mais les premiers experts pencheraient plutôt pour une exploitation piscicole... à suivre !
Ci-contre la photo du chantier mit en sommeil, hier 31 mars, pour cause d'intempéries.