Louis Aragon est un poète, romancier et journaliste, né probablement le 3 octobre 1897 à Paris et mort le 24 décembre 1982 dans cette même ville. Il est également connu pour son engagement et son soutien au Parti communiste français de 1930 jusqu'à sa mort.
Avec André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, il fut l'un des animateurs du dadaïsme parisien et du surréalisme.
À partir de la fin des années 1950, nombre de ses poèmes ont été mis en musique et chantés (par Léo Ferré et Jean Ferrat notamment), contribuant à faire connaître son œuvre poétique par un large public.
La première chanson tirée d'une œuvre d'Aragon date de 1953 : elle est composée et chantée par Georges Brassens et a pour paroles le poème paru dans La Diane française en 1944,"Il n'y a pas d'amour heureux".
Mais cerise sur le gâteau, et c'est là l'objet de notre article, Aragon écrit dans La Diane française en 1943 "Le Conscrit des cent villages" où il cite notre beau village de Juvelize (orthographié Juvelise dans l'édition originale).
Allez savoir pourquoi ! Pour le coup, c'est surréaliste !
Prairie adieu mon espérance Adieu belle herbe adieu les blés Et les raisins que j'ai foulés Adieu mes eaux vives ma France Adieu le ciel et la maison Tuile saignante ardoise grise Je vous laisse oiseaux les cerises Les filles l'ombre et l'horizon J'emmène avec moi pour bagage Cent villages sans lien sinon L'ancienne antienne de leurs noms L'odorante fleur du langage Une romance à ma façon Amour de mon pays mémoire Un collier sans fin ni fermoir Le miracle d'une chanson Un peu de terre brune et blonde Sur le trou noir de mon chagrin J'emmène avec moi le refrain De cent noms dits par tout le monde Adieu Forléans Marimbault Vollore-Ville Volmerange Avize Avoine Vallerange Ainval-Septoutre Mongibaud Fains-la-Folie Aumur Andance Guillaume-Peyrouse Escarmin Dancevoir Parmilieu Parmain Linthes-Pleurs Caresse Abondance Adieu La Faloise Janzé Adieu Saint-Désert Jeandelize Gerbépal Braize Juvelise Fontaine-au-Pire et Gévezé Que je respire Et je respire Ces étoiles dans ma gorge y Font une lueur de magie Trompe l'exil mon faux empire Il faut reprendre ô saoulerie Ce déroulement implacable Et boire et boire les vocables Où flambe et tremble la patrie Prairie adieu mon espérance Adieu belle herbe adieu les blés Et les raisins que j'ai foulés Adieu mes eaux vives ma France Adieu le ciel et la maison Tuile saignante ardoise grise Je vous laisse oiseaux les cerises Les filles l'ombre et l'horizon J'emmène avec moi pour bagage Cent villages sans lien sinon L'ancienne antienne de leurs noms L'odorante fleur du langage Une romance à ma façon Amour de mon pays mémoire Un collier sans fin ni fermoir Le miracle d'une chanson Un peu de terre brune et blonde Sur le trou noir de mon chagrin J'emmène avec moi le refrain De cent noms dits par tout le monde Adieu Forléans Marimbault Vollore-Ville Volmerange Avize Avoine Vallerange Ainval-Septoutre Mongibaud Fains-la-Folie Aumur Andance Guillaume-Peyrouse Escarmin | Dancevoir Parmilieu Parmain Linthes-Pleurs Caresse Abondance Adieu La Faloise Janzé Adieu Saint-Désert Jeandelize Gerbépal Braize Juvelise Fontaine-au-Pire et Gévezé Que je respire Et je respire Ces étoiles dans ma gorge y Font une lueur de magie Trompe l'exil mon faux empire Il faut reprendre ô saoulerie Ce déroulement implacable Et boire et boire les vocables Où flambe et tremble la patrie Aigrefeuille-d'Aunis Feuilleuse Magnat-l'Étrange Florentin Tilleul-Dame-Agnès Dammartin Vers-Saint-Denis Auvers Joyeuse Cramaille Crémarest Crévoux Crêches-sur-Saône Aure Les Mars Croismare Andé Vourles Vémars Amarens Seuil Le Rendez-Vous L'Ame Sommaisne Flammerans Sore Sormonne Sormery Sommeilles La Maladrerie Bussy-le-Repos Sommerance Mon pays souffre mille maux S'en souvenir monte à la tête Ah démons démons que vous êtes Versez-moi des mots et des mots Il reste aux mots comme aux fougères Qui tantôt encore brûlaient Cette beauté de feu follet Leurs architectures légères Angoisse Adam-les-Passavant Bors l'Aventure Avril-sur-Loire La Balme-d'Épy Tréméloir Passefontaine Treize-Vents Adieu le lieudit I'Ile-d'Elle Adieu Lillebonne Ecublé Ouvrez tout grands vos noms ailés Envolez-vous mes hirondelles Et retournez et retournez Albine Alise-Sainte-Reine Les Sources-la-Marine Airaines Jeux-les-Bards Gigors Guéméné Vers Pré-en-Baille ou Trinquetaille Vers Venouze ou vers Venizy Lizières Lizine Lizy Taillebourg Arques-la-Bataille Albans-Dessus Albans-Dessous Planez lourds aiglons des paroles Valsemé Grand-Cœur Grandeyrolles Jetés au ciel comme des sous Adieu Caer et Biscarosse Poignards que vous avez d'éclat O Saint-Geniès-de-Comolas Adieu Néronde Orny Garosse Pas un qui demeure sur cent Villages aux noms de couleur Villages volés mes douleurs Le temps a fui comme du sang Musiques s'il n'est pas trop tard Parfumez le vent parfumé Sanglotez les cent noms aimés Que j'écoute au loin vos guitares |
Parmi les chanteurs qui ont repris les textes d'Aragon, une superbe interprétation de l'Étrangère par Sanseverino
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