Mer04Fév2015

Journée mondiale de lutte contre le cancer : témoignage...

cancer 2015Chaque année environ 355.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués en France et cette maladie tue près 150.000 personnes (selon l'Institut national du cancer), soit plus que les maladies cardiovasculaires (près de 140.000, chiffres Inserm).

Le cancer est la maladie qui fait le plus peur aux Français, selon un sondage diffusé lundi par la Fondation Arc.

57 % des Français placent le cancer comme la maladie la plus à « craindre » et « qui fait la plus peur », devant la maladie d'Alzheimer (19 %), le sida (8 %) et les maladies cardiovasculaires (8 %).

Les sondés estiment à 72 % avoir une probabilité « importante » d'en souffrir un jour dans leur vie (dont 59 % une probabilité « plutôt importante » et 13 % une probabilité « très importante »).

D'après ce sondage réalisé par l'institut Ipsos, un total de 67 % déclarent éprouver « parfois » ou « fréquemment » de la peur à l'idée d'avoir un cancer.

Vision plus noire que la réalité

Parallèlement, les Français « restent très pessimistes sur la possibilité de guérir d'un cancer », souligne la Fondation Arc. Une majorité (55 %) pensent qu'on ne guérit qu'un cancer sur trois alors que dans la réalité on guérit aujourd'hui « plus d'un cancer sur deux ».

Pour faire partie de cette catégorie de "guéris", je peux témoigner que même les médecins, il y a 15 ans de cela, étaient tout aussi pessimistes concernant la guérison de mon cancer du colon (23 tumeurs) et qui avait nécessité une colectomie totale, mais sans poche (mon exigeante). Un d'entre eux avait même prédit pour moi, à ma femme, une espérance de vie de quelques mois... il n'avait pas du faire psycho en deuxième langue !

S'en est suivi un traitement de chimiothérapie de 6 mois, assez épuisant et cinq années difficiles (immunodéficience, fatigue, reprise en mi-temps thérapeutique de la vie professionnelle...), mais malgré tout toujours le moral, car comme on dit, ce qui ne vous tue pas vous renforce ! Les prédictions s'étaient révélées tout aussi fausses que mes certitudes de décès après le déclenchement de la maladie héréditaire qui avait emporté ma mère une dizaine d'années auparavant. Ainsi 15 ans après, à 68 ans, tout cela n'est plus qu'un mauvais souvenir et mes activités ainsi que mes projets sont nombreux.

et alorsLe plus dur, en fait, est pour les accompagnants ! Le malade sait exactement ce qu'il ressent de sa douleur physique ou psychologique, l'entourage non. Lorsque vous vous sentez bien et que vous faites bonne figure, vos proches, le plus souvent trop attentifs à épier votre comportement, s'imaginent que vous faites bonne figure pour masquer un mal-être qui n'existe pas, et à d'autres moments ils ont du mal à comprendre que pour vous les choses n'ont pas totalement repris leur cours. Donc, un maître mot : franchise. On se dit tout sans s'apitoyer sur son sort !

C'était il y a maintenant il y a 15 ans et la recherche à fait d'importants progrès tant au niveau du depistage qu'au niveau du traîtement, alors on ne peut être que confiant... et vive la vie !

Un excellent ouvrage à lire pour ceux qui viennent d'apprendre leur maladie :
"Un cancer et alors ?, Ou comment garder (quand même) son moral, son énergie et son sourire", par Caroline Cotinaud, éditions du Rocher, 29 janvier 2015, 19 euros (dont 1 euro reversé à l'association Le Cancer du sein, parlons-en !)

L'objectif de cette journée et de la semaine dédiée à cette maladie est simple : informer les Français, les sensibiliser et leur donner la parole.

  • Quel protocole de soins ?
  • Quelles conséquences sur la vie quotidienne ?
  • Comment accompagner son conjoint ou sa conjointe dans cette épreuve ?
  • Comment vivre la maladie et en parler à ses enfants ?

Autant de questions qui seront abordées sous différents angles toute cette semaine sur les chaînes de France Télévisions.

 Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net/

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