C’est une première dans l’histoire de la République française : un ancien président a été mis en examen. Il s’agit de Nicolas Sarkozy suite à l’affaire Woerth-Bettencourt, dans laquelle on le soupçonne de financement illégal lors de sa campagne présidentielle en 2007.
En mars 2014, à la suite d'écoutes judiciaires de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms, Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de cassation, est suspecté d'avoir renseigné l’ancien président des avancées de la procédure judiciaire concernant l'affaire Bettencourt.
Sarkozy lui aurait promis en échange son appui pour un poste judiciaire convoité à Monaco.
Le 2 juillet, l’ex-président passe 15 heures en garde à vue, avant d’être mis en examen pour « corruption active », « trafic d'influence » et « recel de violation du secret professionnel ». Le soir même, il intervient sur TF1 pour donner sa version des faits, niant tous les chefs d'accusation retenus contre lui et reprochant à la justice d’être partisane.
L’affaire est encore en cours.
Le retour de Nicolas Sarkozy en politique
On le sentait venir depuis plusieurs mois, et comme prévu il a décidé de faire son come back. Après 866 jours d’absence, Nicolas Sarkozy a fini par annoncer son retour en politique le 19 septembre 2014 dans une tribune publiée sur sa page Facebook.
L’ancien président de la République, qui s’était retiré de la vie politique après sa défaite lors de l’élection présidentielle, a décidé de se présenter à la présidence de l’UMP après avoir « pris le temps de la réflexion ».
Dans la foulée, il donne une longue interview au JT de France 2, suivie par 8 millions de téléspectateurs.
Plus que des idées nouvelles, il tente de se donner l’image d’un homme avec « plus de sagesse » et déclare vouloir proposer une vraie alternative à droite. S’il ne l’avoue pas ouvertement, Sarkozy a bien sûr en ligne de mire la présidentielle de 2017, mais aura fort à faire pour reconquérir les Français, dont plus de la moitié se déclare défavorable à son retour.
Et les membres de sa « famille politique » ne semblent pas tous désireux de lui faciliter la tâche.
La bataille a fait rage à l’UMP. Plombé par une guerre des ego, une dette abyssale et les nombreuses affaires, le parti a joué son avenir au congrès du 29 novembre.
Sans surprise, Nicolas Sarkozy a été élu à la tête du parti par les militants. Ceux-ci avaient le choix entre trois candidats : Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton.
De leur côté, Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé placent leurs pions pour les futurs primaires UMP qui désigneront le candidat pour affronter la gauche et le FN lors de l’élection présidentielle de 2017.
Dans la vidéo ci-dessous Alain Juppé essaie de tromper artistiquement Franz-Olivier Giesbert sur la véritable date du début de la crise des subprimes qu'il situe en 2008 au lieu de 2007 et ainsi de dédouaner Sarkozy et l'UMP d'un trou de 400 milliards dû au "plan de relance" en pleine crise coûtant déjà 200 milliards. Total = € 600 milliards de dettes sur le dos des citoyens pour sauver les banques à l'origine de la crise
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Mais un peu plus d'un mois après, Alain Juppé est reçu avec des sifflets au meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux le 22 novembre. La bataille pour les primaires est donc bien engagée !
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