Pendant la " drôle de guerre " des évènements militaires extérieurs à la France vont se dérouler.
1. La défaite de la Pologne.
Du 3 au 28 septembre,c'est l'écrasement de la Pologne, par les armées allemandes auxquelles s'ajoute, le 17 septembre, l'armée soviétique.
Le 28 septembre il n'y a plus de Pologne !
Officiers allemands et russes se partagent la Pologne
L'Allemagne annexe le " corridor ", la Posnanie, la partie polonaise de la Haute Silésie, et avec le reste de la partie de la Pologne qui lui revient, elle constitue le " Gouvernement général de Pologne ", un fait c'est un protectorat.
La Russie soviétique prend le reste.
Pendant ce temps la France n'a pas agi ; elle n'a fait aucune tentative pour venir au secours de la Pologne. Pour quelle raison ?
Parce que l'armée française était conçue essentiellement pour la défensive ; elle n'était pas équipée pour franchir l'obstacle que, depuis qu'il avait occupé la Rhénanie en 1936, Hitler avait établi le long des frontières françaises et belges, le " Mur de l'ouest " " West Fall ", connu en France sous le nom de " Ligne Siegfried ".
2. Les entreprises soviétiques.
Les Soviétiques livrent à la Finlande la guerre dite " Guerre d'hiver ", entre le 30 novembre 1939 et le 12 mars 1940.
Les Finlandais résistèrent aux Soviétiques du fait de l'étroitesse des zones de combat entre Leningrad et la Carélie, ce qui a donné aux alliés, et aux Allemands, une idée fausse de ce qu'était l'armée rouge.
Hitler misera sur la faiblesse et la désorganisation de cette armée lorsqu'il attaquera la Russie le 22 juin 1941.
Les Français et les Anglais se sentaient de cœur avec les Finlandais d'autant plus que la Russie soviétique et l'Allemagne avaient signé le fameux accord du 23 août 1939, mais qu'ils n'ont pratiquement rien pu faire pour la Finlande.
3. La guerre de Norvège.
C'est l'occupation du Danemark et de la Finlande à partir du 7 avril 1940.
La théorie de Churchill était de lancer des opérations de diversion et cette théorie sera sa stratégie pendant toute la guerre contrairement à celle des Américains qui sera toujours une stratégie de concentration.
Churchill a donc poussé les Français et les Anglais à lancer des opérations de diversion.
On a songé aussi à occuper la Belgique de façon préventive pour éviter d'être pris par surprise par l'Allemagne dans une manœuvre comparable à celle de 1914 , mais les Belges, qui ont d'ailleurs été consultés , déclarent que le moment n'est pas venu.
Ils ne veulent pas se trouver entraînés dans la guerre.
Comme la France et l'Angleterre, et aussi l'Allemagne, ont affirmé, à la fin d'août 1939, qu'elles considéreraient la Belgique comme neutre , cela aurait été une violation du droit international, une véritable agression que d'occuper la Belgique.
On a pensé aussi à intervenir en Finlande !
Finalement en vint à l'idée que puisque les alliés ont la supériorité navale - la seule qu'ils aient - on pourrait l'utiliser pour bloquer les eaux territoriales de Norvège et rendre ainsi à peu près impossible le transport d'une denrée tout à fait indispensable à l'Allemagne le minerai de fer suédois.
Il faut donc couper cette " route du fer ", et occuper le port de Narvik terminus des trains de minerais venant du nord de la Finlande.
Aussi le 5 avril on commence à poser des mines dans les eaux norvégiennes, et le 7 avril, on embarque un corps expéditionnaire destiné à s’emparer de Narvik.
Seulement ce même 7 avril, Hitler qui depuis le 1er mars avait un plan à l'égard de la Norvège, et qui avait bénéficié de fuites de renseignements venant de France et d'Angleterre, déclenche d'une façon foudroyante une opération qui va contrecarrer l'opération franco-britannique :
les Allemands s'emparent du Danemark , ( le roi du Danemark, Christian X capitule sans coup férir) ils pénètrent en Norvège, une flotte commandée par l'amiral Lutjens réussit grâce au brouillard à longer la côte norvégienne, à débarquer des troupes dans les principaux ports.
Une lutte qui va durer quelques semaines se déroule entre ces troupes et les Norvégiens puis un corps expéditionnaire franco-britannique .
Elle aboutit au succès total des Allemands qui s'emparent de toute la moitié sud de la Norvège avec Trondhjem, Bergen, Oslo.
Simplement, au dernier moment, les Français et les Anglais protégés par la marine anglaise réussissent à s'emparer du port de Narvik, mais ils y réussiront trop tard, à un moment où la défaite de la France est déjà assurée, et où par conséquent ce succès final de l'opération s'avère être un succès éphémère.
4. Les débuts de la " Bataille de l'Atlantique ".
C'est le début des attaques des Allemands contre les navires de commerce alliés.
À la différence de la 1re guerre mondiale, où les puissances centrales étaient environnées de toute part ou presque par les Alliés , l'Allemagne n'est pas bloquée ; elle peut se ravitailler en pétrole en Roumanie et elle a un accord commercial fructueux avec l'U.R.S.S..
Elle peut se ravitailler en produits alimentaires en Hongrie, en Roumanie, en Pologne…
Et non seulement l'Allemagne n'est pas bloquée, mais elle est en mesure de gêner le trafic d'armes et de toutes sortes de matériaux en provenance des États-Unis et des grands empires coloniaux français et anglais.
Elle mène cette bataille surtout avec des mines magnétiques mouillées par des avions et en envoyant des " raiders ", c'est-à-dire des cargos très rapides équipés spécialement pour la guerre.