Le décès de Sandor KISS Artiste Peintre Sculpteur est survenu à Château-Salins, le dimanche 29 décembre 2013, dans sa 75 è année.
L'inhumation de l'urne se fera au cimetière du Petit Moulin de Morhange, le jeudi 2 janvier 2014, à 15 h 30.
Voici ce que disait de lui Jean-Marie Collin à l'occasion de la remise du Prix Galilée :
En attribuant le prix Galilée à Sandor Kiss, la commission artistique a pensé répondre au vœu des donateurs : Sandor Kiss n’est pas un inconnu en Lorraine, car il demeure à Morhange. Il est né le 5 janvier 1938 à Budapest en Hongrie. Parallèlement à un suivi secondaire, il suit un cycle d’études en Architecture. En 1957, il quitte une Hongrie traumatisée et une ville qui se relève à peine du drame qu’elle vient de vivre.
Il s’installe d’abord à Strasbourg, où il poursuit sa formation artistique à l’école des arts décoratifs, dans les disciplines les plus diverses : dessin, peinture, sculpture, tapisserie, décoration, dans les ateliers de Louis Wagner, Joseph Gass et François Cacheux.
Il choisit ensuite Nancy, où il travaille à partir de 1964 dans les cabinets d’architecture, décoration, décor de théâtre, agencement, peinture, sculpture, ferronnerie d’art. A partir de 1972, il acquiert une maison à Vannecourt (Moselle), où il réside avec son épouse et ses quatre enfants. En 1974, il y transfère son atelier et en 1979 il ouvre une galerie dans laquelle il présente ses réalisations de dessin, peintures, sculptures et objets d’art. Inauguré par Pierre Messmer, l’atelier galerie fait partie d’un circuit touristique du Saulnois. En 1998, il vend sa maison de Vannecourt et achète une maison à M. Pierre Weiler à Morhange.
Monsieur Robert Vrinat, critique d’art, vice-président de la presse artistique française, diplômé d’art et d’archéologie, président d’honneur de la fédération nationale des Beaux-Arts, a écrit sur Sandor Kiss quel- ques phrases que nous extrayons : «Sandor Kiss est un sculpteur au plein sens du terme ; ce fut le fond de ses études artistiques ; il l’a démontré et le démontre chaque jour par sa maîtrise des techniques les plus diverses, de la pierre, du métal ; des matériaux nouveaux que la science met à la disposition des créateurs de
formes. Il est sculpteur par sa science des volumes et des rythmes, par l’aisance de l’expression, par sa disponibilité et ses aspirations : il sait obtenir, dans la simplicité, le dépouillement, l’impact plastique et esthétique juste et sûr».
J’ai eu à Nancy un maître en architecture, Paul La Mache, qui était hanté par la beauté et pour lequel chaque geste, chaque création devait être réfléchie et pesée. Peut-être bridait-il beaucoup la création des jeu- nes, mais au total, cette réflexion était bien utile et bénéfique. Elle nous apprenait en tout cas à nous méfier de nos réactions primaires et à réfléchir à nos actes, car la beauté ne permet pas les remords.
Quant à moi-même, j'admire Sandor Kiss, non seulement par le courage qu’il montre en s’installant en Lorraine, pays indiscutablement délaissé, qui a pourtant toujours donné à la France des artistes incontournablement doués et qui ont affronté ici un climat parfois rebutant, mais encore parce qu’il pense que les œuvres qui sortent de ses mains doivent être belles en dépit des pensées philosophiques qui pourraient dévier sa main.
Sandor Kiss, Mesdames, Messieurs, ne pense pas qu’en raison des pensées bizarres et moroses répandues ailleurs, qui, peut-être, le parcourent, ce qui doit sortir de ses mains doit toujours être laid ; au contraire, il pense que ses œuvres doivent être belles et témoigner ainsi de la pérennité de la Lorraine.
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