Le 19 novembre 1828 décédait le compositeur autrichien Franz Schubert, un des grands compositeurs du XIXe siècle et le maître incontesté du lied.
Il laisse un millier d'œuvres. Environ une centaine d'opus sont publiés de son vivant, ce qui est peu au regard de sa productivité, mais plus que ce que Robert Schumann ou Frédéric Chopin auront publié au même âge. La majeure partie des œuvres publiées de son vivant sont des lieder, des danses, ou des compositions pour piano à quatre mains, mais on y trouve aussi le Quatuor à cordes no 13 en la mineur « Rosamunde », D. 804, trois sonates pour piano (D.845, D.850 et D.894), le Trio pour piano et cordes no 2 en mi bémol majeur, D. 929, la Fantaisie en ut majeur « Wanderer », op.15, D.760.
La publication de ses œuvres s'étendra sur tout le XIXe siècle ; elle sera virtuellement terminée avec l'achèvement de la Première édition complète, réalisée sous la direction de Johannes Brahms pour son centenaire en 1897. Une nouvelle édition complète (Neue Schubert Ausgabe) est en cours.
La partie centrale de son répertoire constitue ses plus de six cents lieder, composés sur des textes des plus grands poètes de la langue allemande (Klopstock, Goethe, Schiller, Rückert, Heine), de ses amis (Johann Mayrhofer, Karl Theodor Körner, Joseph von Spaun, Franz von Schober, Johann Chrysostomus Senn, Matthäus Kasimir von Collin), de poètes étrangers tels que Walter Scott, William Shakespeare ou Pétrarque ou encore de poètes dont la notoriété est due à ses lieder (Wilhelm Müller).
Franz Peter Schubert est le 12e enfant né d'une famille de quatorze enfants. Son père Franz Theodor (1763-1830), instituteur, lui donne ses premières leçons d'alto, tandis que son frère Ignaz lui apprend le piano. De 1808 à 1813, il est chanteur dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne et étudie au Konvikt (école de formation des chanteurs de la chapelle de la cour). Il devient ainsi l'élève d'Antonio Salieri, directeur de la musique à la Cour de Vienne.
Pendant cette période de formation, il commence à composer, malgré les réticences de son père, qui lui interdit même de rentrer à la maison, alors que sa mère est en train de mourir (1811-1813). Schubert écrit d'abord pour le piano (dès 1810), puis pas moins de huit quatuors à cordes, quelques ouvertures et des lieder. En 1812, il devient l'élève d'Antonio Salieri, pour lequel il gardera de l'estime jusqu'à sa mort. En 1813, fortement influencé par Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, et surtout par Ludwig Van Beethoven, il compose sa première symphonie. Quelques années plus tard, Schubert, qui à seulement 17 ans, a déjà composé un opéra, une messe, et son premier chef-d'œuvre dans le domaine du lied (Marguerite au rouet - Gretchen am Spinnrade, 19 octobre 1814).
Quelques années plus tard, en 1818, à Zséliz en Hongrie, il devient le précepteur des enfants du comte Esterhazy. Il y retournera en 1824.
Excepté quelques voyages en Autriche, notamment à Graz, Linz, Steyer, Gmünden et Salzbourg, Schubert passera l'essentiel de sa courte existence à Vienne, et ayant abandonné la profession d'instituteur et d'aide de son père, il vivra la plupart du temps chez des amis et dédiera sa vie entière à la musique, à la composition, et à des réunions musicales: les « schubertiades », ces rencontres amicales où ses lieder connaissent leurs premiers succès.
De nature bohème, Franz Schubert n'aura pendant toute sa courte vie que peu d'argent bien quecertains lieder connaîtront un succès retentissant., mais il ne s'en souciera guère, d'autant que ses amis sont toujours là pour l'aider, comme il est là pour les divertir. Schubert a écrit pour tous les genres musicaux, excepté le concerto. Influencé par Haydn et Mozart, son art est cependant très différent.
En 1822-23, Schubert est atteint de syphilis, et sa santé ne cesse alors de se dégrader. Il tire de son malheur une musique de plus en plus profonde et émouvante, au plus près de la souffrance et de la mort qui le guette (La jeune fille et la mort, Voyage d'hiver). Il est désormais hébergé et soigné par son frère Ferdinand. Franz Schubert meurt en fait de la fièvre typhoïde, peut-être contractée lors d'un repas dans une auberge où l'on avait servi du poisson avarié, le 19 novembre 1828 (il avait alors 31 ans), un an et demi après Ludwig Van Beethoven pour qui il a éprouvé, sa vie durant, un respect et une admiration sans limite et aux funérailles duquel il participa au premier plan. Sa dépouille reposa d'abord au cimetière de Währing, avant d'être transférée en grande pompe au cimetière central de Vienne aux côtés de Beethoven.
Il ne fut pas reconnu de son vivant, de nombreuses œuvres n'ayant été jouées pour la première fois que bien après sa mort. Pourtant, son sort eût pu être différent. Il avait adressé son lied Der Erlkönig (Le Roi des Aulnes) à Gœthe qui ne lui répondit jamais, bien que ce remarquable opus fût composé sur l'un de ses plus célèbres poémes (Wer reitet so spät durch Nacht und Wind). Il est vrai que Gœthe n'a sans doute pas ouvert le document, son maître à penser en musique l'ayant tout simplement jeté à la corbeille. De plus, Beethoven lui-même ne lui prêta que bien peu d'attention (malade, renfermé sur lui-même et de plus en plus désabusé et irascible, le maître ne se préoccupait guère de ses contemporains). La plus grande partie des œuvres de Schubert (Lieder, en particulier le Winter Reise, les dernières symphonies (le 2e mouvement de la 9e, La Grande), certains impromptus, l'ultime sonate pour piano D. 960, le Quintette en Ut pour deux violoncelles), est marquée par le rythme sans répit des pas du Wanderer, cheminant en une quête désespérée d'un ailleurs sans cesse poursuivi et jamais atteint.
Parmi ses œuvres les plus connues, on note évidemment ses nombreux Lieder (Le roi des Aulnes, La jeune fille et la Mort, le Troisième chant d'Ellen plus connu sous le nom d'« Ave Maria »...), mais aussi une symphonie "Tragique", ou encore des opéras comme Rosamunde et:le célèbre Quintette pour piano et cordes « La Truite », D. 667 l'un des thèmes cuisinés à toutes les sauces par Accordzéâm.
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Soures Wikipédia et www.jesuismort.com