En vigueur depuis le 15 juillet 2014, un décret autorise l’apposition d’un logo « fait maison » indiquant si les plats proposés au restaurant ou à la vente à emporter sont cuisinés sur place ou élaborés à partir de préparations industrielles.
Au restaurant, difficile de savoir si l’on mange un plat entièrement cuisiné sur place avec des ingrédients de base ou s’il est élaboré à partir de préparations industrielles : mousse au chocolat en poudre, moelleux au chocolat surgelé, purée déshydratée, etc.
Pour mieux renseigner les consommateurs « sur les plats qui lui sont servis et valoriser le métier de cuisinier », un décret relatif à la mention « fait maison » vient de paraître au Journal Officiel. Celui-ci autorise les établissements de restauration et les entreprises de vente à emporter de plats préparés à indiquer à l’aide d’un logo si leurs plats sont « faits maison ».
Autrement dit, ce logo (un toit posé sur une casserole) renseigne sur les modalités de mise en œuvre des produits proposés à la vente et « valorise les plats cuisinés entièrement sur place à partir de produits bruts ou de produits traditionnels de cuisine ».
Au choix des restaurateurs de l’apposer sur leur carte, menu ou tout autre support d’information pour mettre en valeur le « fait maison ».
Ce logo est critiqué par certains professionnels en raison du flou qui entoure les « produits bruts » autorisés à entrer dans la composition des préparations. En effet, la liste est très large et implique que le cuisinier peut par exemple recourir à des légumes épluchés, découpés et surgelés pour confectionner sa ratatouille.
Il faut donc aujourd’hui s’en remettre au jugement du consommateur, qui sera sans doute ravi de faire la différence entre des lasagnes « maison » et des lasagnes industrielles…
- Isabelle Eustache
- JORF n°0161 du 13 juillet 2014 page 11793, texte n° 13, Décret n° 2014-797 du 11 juillet 2014 relatif à la mention « fait maison » dans les établissements de restauration commerciale ou de vente à emporter de plats préparés,