Le Républicain Lorrain nous rappelle dans son édition de ce lundi 19 juin 2023 la projection/débat qui aura lieu à la Délivrance à Dieuze ce mercredi 21 juin 2023.
Le collectif Eau Secours qui s'est créé à Dieuze en réponse au projet d'usine d'embouteillage fait la Une de l'édition locale du Républicain Lorrain dont vous pouvez lire l'article en cliquant sur l'image ci-contre.
Les membres du collectif Eau Secours craignent le même scénario à Dieuze que dans les Vosges sur lesquelles des investissements conséquents ont dû être consentis pour garantir l'approvisionnement en eau du réseau local. Nestlé a dû moins produire et même arrêté des forages faute d'eau comme ceux de sa marque Hépar
Tout le secteur est concerné, et en particulier les villages dépendant des sources de Juvelize, Haraucourt-sur-Seille et Marsal puisque lors de la réunion du 13 juin dernier, un raccordement aux forages vosgiens devraient être envisagé si aucune solution n'est trouvée à la pollution par les nitrates des captages de la Logeatte et de la Commanderie !
Avant de participer au débat et pour mieux connaitre les enjeux du marché de l'eau, nous vous invitons à regarder ci-dessous le documentaire de ARTE
Main basse sur l'eau
Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel "or bleu". Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.
Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de profits mirobolants. Aujourd’hui, des banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau "pour la restituer à la nature", voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement. En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’agriculture industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.
Le prix de la vie
De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’ONU en 2010. Alors que la bataille de la gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : "Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix."
Ce programme fait partie de la Collection européenne, une initiative commune de médias publiques européens (ARD, ARTE, France Télévisions, SSR SRG et ZDF), coordonnée par ARTE et soutenue par le programme Europe Créative - MEDIA.
Documentaire de Jérôme Fritel (France, 2018, 1h30mn)
Rediffusion jusqu'au 10/07/2023