Née à Auxerre d’un père pondichérien et d’une mère réunionnaise, elle affirme très tôt son goût pour les scènes dramatiques : à deux ans, lors d’une visite chez le pédiatre pour des otites à répétition, elle s'écrie, en voyant le médecin s'approcher avec ses instruments : « Assassin ! Assassin ! ». Ça ne s’invente pas…
À trois ans, elle manifeste son esprit provocateur (et un brin cruel), ainsi que les prémices d’un certain sens de l’humour.
Alors que ses parents et elle s'apprêtent à déménager sous les Tropiques, et que son plus jeune oncle, en leur disant au revoir, la prend dans ses bras et se met à pleurer, elle se dégage sans ménagements, avec un « Il est pénible ! » qui restera dans les annales !
Ses débuts d'auteur...
Mais passons sur ces souvenirs enfantins, et arrivons tout de suite au sujet central de cette rubrique : ses débuts en tant qu’auteur. Son enfance est émaillée de tentatives diverses, encouragée par la mode qui consistait alors à offrir des carnets intimes aux petites filles. Elle profite de cet espace vierge pour écrire des histoires, ou des poésies, plutôt que de raconter ses journées.
Elle commence dès le primaire, la rédaction d’un premier roman, laissé inachevé. Il s’agit d’une histoire très influencée, bien sûr, par ses lectures de l’époque : Les Petites filles modèles, et Rémi sans famille.
Le résultat : une petite fille abandonnée de tous, obligée de vivre sur les routes, gagnant de quoi s’acheter du pain grâce à ses talents artistiques pour la peinture, la sculpture, et autres arts décoratifs. Inutile de dire qu’à l’époque, le réalisme n’est pas son point fort : avec le recul, on se dit qu’une petite fille de huit ans, seule sur les routes, capable de se construire un abri pour la nuit, ou de trimballer sur son dos tout un équipement d’artiste en herbe, sa garde-robe et une harpe, c’est légèrement invraisemblable…
Il ne faut pas oublier deux autres morceaux de bravoure du primaire.
- Le premier, un poème qu'elle est censée dire lors de la visite d’un écrivain, Patrick Segal. Une occasion mémorable où elle se retrouve devant toute l’école, l’écrivain en question, et le journal local, avec un trou de mémoire monumental, incapable d’aller au-delà du premier vers…
- Le second n’est rien d’autre que ses premiers pas dans l’édition. J’écris un conte qui plaît à mon instituteur : il voit là une occasion de monter un projet de classe. Tout le monde est mis à contribution pour faire des illustrations en noir et blanc du « Poisson coloré » (noir et blanc, car ainsi on a un conte ET un album de coloriage !). Puis la chose est éditée avec l’aide de la Région, et vendue lors de la fête de l’école, pour aider à financer un voyage en Angleterre.
Au collège, elle prend goût au théâtre. Il ne lui suffit pas d’aller jouer des rôles de garçons à l’atelier théâtre, elle veut monter, pour Noël, un premier spectacle, intitulé l’Ange rose, avec un casting de choix : sa petite sœur dans le rôle-titre… (la costumière, Anaïs, n’a rien trouvé de mieux que le papier toilette comme matériau de base pour les ailes…). Après cela, le « pestacle » de Noël devient un passage obligé, pour le plus grand plaisir de ses parents et grands-parents.
Son premier roman
Vers la fin du collège, des vacances changent sa vie… d’auteur. Lors d’un jeu avec ses sœurs et son frère, elle invente le monde de Rêvasia. C’est son premier roman achevé. Cette première version, elle la réécrira entièrement près de quinze ans plus tard (et quinze ans plus tard, ça donne… maintenant).
Ce roman, elle le fait lire autour d'elle, mais ne tente pas l’édition : son écriture a besoin de mûrir un peu. Il raconte l’histoire de quatre enfants qui ont pris la route pour se rendre dans un pays magique, une route semée d’embûches, bien sûr.
Au lycée, elle commence l’écriture d’un nouveau roman, qui restera inachevé pendant très longtemps, la faute au bac, puis aux études. Un vaisseau est lancé à la recherche d’une nouvelle planète habitable. La jeune héroïne, une étudiante, se demande ce qui s’est passé au départ de la Terre, des centaines d’années plus tôt.
Aujourd'hui...
Après quelques années bien vides (les années de prépa scientifique, ça ne laisse pas des masses de place à l’écriture !), elle arrive dans une école d’ingénieur. La vie associative, c’est tout, dans ce monde-là. Elle s’inscrit parmi les rédacteurs du journal de l’école. En plus de quelques articles de culture générale, elle se remet à la fiction, sans pour autant tout publier dans le journal : il s’agit de ses premiers contes.
Puis c’est l’entrée dans la vie professionnelle, peu propice, elle aussi, à l’écriture. Mais chassez le naturel, et il revient au galop. Vient un jour où elle se sent à nouveau prête (et disponible). Alors elle reprend son stylo, son clavier, et elle se met au boulot (il était temps !).
Le résultat se retrouve (en partie) sur son site : www.contes-et-nouvelles.com
Elle privilégie le format court, des contes et des nouvelles, moins fatigant à lire sur un écran.
La Communauté de Commune du Saulnois lui décerne sa première récompense officielle dans un concours de nouvelles alors qu'au même moment un éditeur s'intéresse à ses écrits et lui propose de l'éditer...
Lire la nouvelle qui remporte le premier prix et cliquant sur la vignette ci-dessous :
Meurtre à l'arsenic de Anaïs La Porte : Premier prix |