Aujourd'hui : Le Jeu de Paume
C'est un lieu d'exposition d'art contemporain consacré à l'image et à la photographie d'une superficie de 1 200 m2 situé dans le jardin des Tuileries, à l’extrémité occidentale de la terrasse des Feuillants, place de la Concorde, à Paris.
Le bâtiment est construit à l'angle nord-ouest du jardin en 1861 sous le règne de Napoléon III, afin d'abriter des courts de jeu de paume (ancêtre du tennis), tout en reprenant le plan de l'Orangerie (situé à l'angle sud-ouest), devenant ainsi son pendant.
À partir de 1909, le bâtiment est consacré à des expositions d'art, en relation avec le Louvre et le musée de l'Orangerie (« Cent portraits de femmes des écoles anglaise et française du XVIIIe siècle » en 1909, Carpeaux en 1912, etc.).Il n'a donc rien à voir avec le serment du Jeu de Paume qui eu lieu à Versailles le 20 juin 1789 !
À la fin du XIXe siècle, le musée du Luxembourg s'ouvre aux écoles étrangères et cette section devient finalement assez importante pour constituer un musée indépendant au Jeu de Paume en 1922.
À partir de cette date et jusqu'à son transfert au Musée national d'art moderne du Palais de Tokyo en 1947, le musée du Jeu de Paume présente les collections des écoles étrangères contemporaines, complétées par une trentaine d'expositions consacrées à l'art moderne d'un pays, sous le patronage de celui-ci, ou à un artiste, même si elles témoignent du renouveau de la figuration avant de s'ouvrir progressivement aux tendances plus contemporaines et si quelques expositions d'art ancien perdurent, comme « Rubens et son temps » ou « Marie-Antoinette » en 1936 et 1937.
En mai-juillet 1923, est ainsi présentée l' « Exposition de l'art belge ancien et moderne », puis des expositions monographiques : de l'espagnol José Maria Sert en juin-juillet 1926 au chinois Tchang Shan Tse en mars 1939. Lors de l’Exposition internationale de 1937 le musée privilégie l'avant-garde internationale contemporaine en présentant l'exposition « Origines et développement de l'art international indépendant », du 30 juillet au 31 octobre 1937, organisée par un comité comprenant Jean Cassou, Matisse, Braque, Picasso ou Léger.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les collections du musée furent mises à l'abri au château de Chambord le 1er septembre 1939.
Le bâtiment évacué est alors réquisitionné et les œuvres confisquées d'artistes juifs et d'autres œuvres volées par les nazis y sont stockées ou y transitent avant de partir pour l'Allemagne. Sous l'Occupation, Hermann Goering s'y rend fréquemment pour faire son marché et l'ensemble des équipes de l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg y travaille jusqu'à la libération de Paris, en 1944.
Le travail phénoménal d'inventaire de Rose Valland, simple attachée de conservation sera transmis au directeur des Musées nationaux Jacques Jaujard (1895-1967), et permettra dès la Libération de lancer une gigantesque recherche des œuvres d'art spoliées par les nazis à travers le monde.
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La Galerie nationale du Jeu de Paume
De 1947 jusqu'en 1986, date de l'ouverture du musée d'Orsay, la galerie du Jeu de Paume présente les tableaux des impressionnistes.
Après son réaménagement par Antoine Stinco qui l'agrémente d'un escalier suspendu, la galerie rouvre en 1991 à l'initiative de Jack Lang, devenant la Galerie nationale du Jeu de Paume.
Le nouveau lieu est alors consacré à l'art moderne et contemporain sous toutes ses formes.
Depuis 2004, Centre d'art de l'image des XXe et XXIe siècles
En 2004, il devient un Centre d'art et un lieu de référence[ pour la diffusion de l'image des XXe siècle et XXIe siècle (photographie, cinéma, vidéo, installation, Net.art). Le Jeu de Paume a vocation à produire ou coproduire des expositions, mais aussi des cycles de cinéma, colloques, séminaires, activités éducatives ou encore des publications.
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Avec des expositions qui confèrent une visibilité aux artistes présentés, qu’ils soient reconnus, méconnus ou émergents, en particulier dans la programmation Satellite, le Jeu de Paume confronte différents récits, historiques ou contemporains, oscillant entre résonance et dissonance. Il attire ainsi un public large et diversifié.
« Le supermarché des images » Exposition présentée du 11 février au 7 juin 2020 au Jeu de Paume. Déployée sur l'ensemble du bâtiment, cette grande exposition thématique questionne l'économie des images en confrontant le public à l'omniprésence de celles-ci dans notre monde actuel.
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Interroger les images, leur structure, leur circulation, leur matérialité, leur valeur, c’est là toute l'entreprise de Peter Szendy, philosophe et commissaire de l’exposition « Le supermarché des images », au Jeu de Paume. Un ouvrage dans lequel il interroge le rapport qu’a notre société actuelle à l’image.
Cet essai est à l’origine de l’exposition que présente actuellement le Jeu de Paume et dont la réflexion se construit autour de cette notion d’ « iconomie ».
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