Aujourd'hui : le stade Roland Garros
Le stade Roland-Garros est un stade de tennis construit en 1927 et situé à l’ouest de Paris au niveau de la porte Molitor, en lisière du bois de Boulogne. Il accueille tous les ans les Internationaux de France de tennis.
En 1928 la France doit organiser la finale de la Coupe Davis. Les installations existantes étant sous-dimensionnées pour cet événement, la construction d'un nouveau stade sur un terrain du Stade français est décidée. Émile Lesieur (1885-1985), l'international de rugby auteur du premier essai du premier match du premier Tournoi des cinq nations, compagnon de Roland Garros (1888-1918) dans la promotion HEC 1908, son parrain lors de son adhésion en 1906 au Stade français était devenu en 1928 président de l'association. C'est lui qui a ainsi imposé le nom de son ami aviateur et grand sportif, mort pour la France en combat aérien le 5 octobre 1918, afin d’honorer sa mémoire.
Le stade Roland-Garros est construit, en bois, durant l'hiver 1927-1928, afin d'accueillir en 1928 la finale de la Coupe Davis, ramenée en France par les « Quatre Mousquetaires » : René Lacoste surnommé Le Crocodile ou L’Alligator , Henri Cochet surnommé Le Magicien, Jean Borotra surnommé Le Basque bondissant, Jacques Brugnon surnommé Toto.
Il s’étend sur 3,25 hectares et comporte 5 courts, le plus grand pouvant accueillir 10 000 spectateurs. Il regroupe au total 17 courts. Les trois plus grands sont le court Philippe-Chatrier (ou court central), le court Suzanne-Lenglen et le court Simonne-Mathieu.
Ce stade est utilisé depuis cette même date pour les Internationaux de France (créés en 1891) qui portent désormais le nom du stade : Internationaux de France de Roland-Garros.
Les Internationaux de France de 1928 à 2001
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Ce qu'on sait peut être moins, c'est que le Championnat du Monde de Hockey sur Glace, organisé à Paris en 1951, se déroula à Roland Garros !
Ce grand rendez-vous sportif posait un problème logistique pour les hockeyeurs français. Pourtant, dans le journal L’Equipe publié le 27 janvier 1950, soit plus d’un an avant le coup d’envoi du mondial, Gaston Biard écrivit un article a priori optimiste puisqu’il était intitulé : « Il y a des patinoires à Paris ».
Toutefois,le hockey sur glace français devait faire face à une difficulté puisque parmi les quatre patinoires qui existaient à l’époque dans la capitale, deux d’entre elles n’avaient pas les formes et les dimensions réglementaires.. Il s’agissait de la piscine-patinoire de Molitor proche du Parc des Princes, qui ressemblait plus à un trapèze qu’à un rectangle, et celle du Palais de Glace du rond-point des Champs-Elysées, qui était de forme ronde. Par ailleurs, la patinoire Saint-Didier, située rue Mesnil, avait des dimensions assez réduites et posait de surcroît des problèmes de disponibilité.
Du coup, les dirigeants des deux clubs de hockey locataires de Saint-Didier, à savoir le Club Olympique de Boulogne (C.O.B.) et le Racing Club de France, prirent ensemble l’initiative de contacter directement la Fédération Française de Tennis, accompagnés par Louis Bourdereau, le président de la ligue de Paris de hockey sur glace, afin de pouvoir bénéficier de ce lieu prestigieux, le stade Roland Garros, jusqu’au mois de mars 1951.
Le président de la FFT de l’époque, Pierre Gillou, ne fut pas étonné outre mesure de cette demande quelque peu iconoclaste, car il ne s’agissait pas en fait de la première expérience de transformation du central de Roland-Garros en patinoire. En effet, avant la Seconde Guerre mondiale, l’équipe de France de hockey sur glace avait déjà disputé un match officiel contre la Belgique dans ce même lieu mythique, mais en 1938 la piste était alors naturelle simplement aménagée au cours d’un hiver particulièrement froid après un arrosage intensif du grand court de tennis.
Concrètement cette patinoire artificielle provisoire nécessitait l’utilisation de dix-huit kilomètres de tuyauterie, quatre bacs à saumure, quatre machines réfrigérantes et un groupe électrogène. Un total de 30 m3 de saumure à circulation ultra rapide permettait la formation d’une couche de glace de sept centimètres d’épaisseur. Ajoutons que vingt projecteurs de 350 watts furent installés autour du court de tennis ainsi qu’une bâche en toile coulissante au-dessus de la piste qui pouvait être déployée ou retirée en dix minutes seulement en cas de pluie.
Il aura fallu finalement un mois pour créer cette nouvelle piste de glace artificielle à la porte d’Auteuil en lisière du bois de Boulogne. Il était prévu que les hockeyeurs disputent leurs matches sur le court central uniquement tard le soir, les mercredis et samedis, les entraînements ayant lieu en fin d’après-midi, tandis que les séances publiques payantes étaient programmées aux autres heures de la journée.
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