Cette alternative d'attestation de déplacement dérogatoire avait été confirmée par le ministère de l'Intérieur auprès du site Numerama, affirme le média. Elle avait même été confirmée dans la foulée par un tweet de la gendarmerie qui l'affirmait très clairement.
Moins de 24 heures plus tard, la donne a radicalement changé, comme l'a annoncé également Numerama.
Contacté par le Parisien, le ministère de l'Intérieur nous assure n'avoir jamais acté la validité de ces formulaires et confirme que ces attestations sur mobile ne sont plus considérées comme valides. Les services de Christophe Castaner viennent d'ailleurs de publier un tweet pour le faire savoir.
Si on se garde bien de parler de changement de position Place Beauvau, certains abus détectés dès mardi pourraient être à l'origine de cette prise de décision. De nombreux sites Internet ont en effet fleuri pour proposer aux Français de remplir en ligne leurs attestations afin de pouvoir la présenter depuis leurs téléphones.
Revers de la médaille, plusieurs de ces services en profitaient pour collecter au passage des données personnelles des internautes. Ce qui a fini par alerter la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).
Si les Français se déplacent avec une attestation numérique, ils s'exposent désormais à une amende pour le moins salée, l'amende pour déplacement irrégulier étant passée de 38 à 135 euros d'amende, comme cela avait été envisagé dès lundi soir par le ministre de l'Intérieur.
À ce stade, aucune modification des règles en vigueur n'est envisagée par le gouvernement. « Si la doctrine était amenée à changer, ce serait avec un système suffisamment sécurisé et contrôlé pour que la collecte de données ne soit pas rendue possible », nous fait-on savoir Place Beauvau.