La Saint-Nicolas est une fête mettant en scène Nicolas de Myre, dit Saint Nicolas, récompensant les bons comportements des enfants et son compagnon à l'allure menaçante, chargé de punir ceux qui n'ont pas été sages. C'est une tradition vivace dans plusieurs pays européens, qui se déroule le 6 décembre, ou le 19 décembre pour l'Église orthodoxe utilisant le calendrier julien.
La Saint-Nicolas est fêtée notamment aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en France, en Allemagne, en Russie, en Autriche, en Italie, en Croatie, en Slovénie, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, en Lituanie, en Roumanie, en Bulgarie, au Royaume-Uni, en Ukraine, en Slovaquie, en Serbie, en Albanie, en Grèce, à Chypre et dans certains cantons suisses.
Si les traditions diffèrent selon les régions, un trait commun à ces célébrations est la distribution de cadeaux ou friandises aux enfants.
Au xxie siècle, la Saint-Nicolas est toujours fêtée dans un grand nombre de pays d'Europe, parmi lesquels la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, l'Autriche… Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le saint passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et de grands pains d'épices. Dans les Flandres françaises, le Hainaut français, le Boulonnais, l’Artois, et la Belgique, saint Nicolas défile dans les rues le 6 décembre avec les Géants.
Le 5 décembre, veille de la fête de saint Nicolas, le patron des enfants, les écoliers nommaient parmi eux un évêque. Toute la journée du 6 décembre, l’élu avait le titre et les immunités d’évêque des enfants. En cette qualité, il ordonnait tout ce qui concernait la fête générale des enfants de la ville. Afin d’y contribuer à sa manière, l’échevinat lui faisait délivrer deux kannes, soit 6 litres, de vin.[réf. nécessaire]
Père Fouettard
En Alsace, le Père Fouettard est déguisé de manière à passer pour un Alsacien rustre, bruyant et rural (ne s'exprimant souvent qu'en dialecte à l'inverse du saint Nicolas qui s'exprime aussi en français) ou pour un homme des bois (s'exprimant par des grognements). Il est souvent muni d'une chaîne ou d'un fouet et entre dans les villes de manière bruyante et terrifiante en criant et en faisant claquer sa chaîne ou son fouet.
Dans certaines régions il est accompagné par le Père Fouettard (Zwarte Piet - Krampus – Père Fouettard ou « Pierre le Noir » textuellement – en néerlandais. Hans Trapp en alsacien, « Houseker » en luxembourgeois) qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes, porte parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui donne, parfois, du charbon, des pommes de terre et des oignons ou quiche. Le Père Fouettard est également souvent représenté avec des cornes et une queue.
Dans certains pays, comme les Pays-Bas, l'usage qui consiste à faire incarner Zwarte Piet par un homme noir ou grimé en noir fait polémique. Cette pratique est considérée, par certaines personnes, comme étant raciste. En France, le père Fouettard est représenté différemment : c'est un homme blanc, hirsute, sale et caché sous une capuche2.
Saint Nicolas est accompagné de différents personnages selon les régions ou les pays :
Dans les folklores des pays de l'ancien empire austro-hongrois, saint Nicolas est souvent associé au Krampus.
Dans le folklore alsacien et lorrain germanophone, son acolyte se nomme Hans Trapp, Rubbelz, etc.
En Allemagne, saint Nicolas peut être accompagné de Ruprecht ou Knecht Ruprecht (de) (Père Fouettard) et Houseker (variante orthographique: Housécker) au Luxembourg.
En Suisse, saint Nicolas est entouré de ses pères Fouettard, appelés Schmutzli, en suisse allemand.
Dans le Sud-Ouest de l'Allemagne, il est accompagné de Belsnickel.
En Pologne, Ryszard Pospiech est l'acolyte de saint Nicolas.