Le fait est rare pour qu'il mérite d'être souligné et c'est que l'histoire n'a pas fini de faire couler de l'encre !
Après la Com Com du Saulnois qui lors de son dernier Conseil Communautaire incitait les élus à aller se restaurer à l'Auberge du Saulnois à Marsal ( Nos chers élus ayant déjà du mal à constituer le quorum pour pouvoir délibérer, on peut douter qu'ils sauvent le restaurateur !), c'est aujourd'hui le Républicain Lorrain qui rapporte dans ses colonnes en Région et dans l'édition de Sarrebourg-Pays du Saulnois la triste histoire de Charles Lauch.
Voici le texte de l'article ci-contre :
Marsal : l’auberge historique fermera-t-elle à cause du musée ?
Une auberge, probablement vieille de plusieurs siècles, pourrait fermer à Marsal. Son activité est plombée par la fermeture du Musée du sel.
Lorsqu’on foule le pavé de Marsal, dans le Saulnois, c’est sur plusieurs millénaires d’Histoire que l’on marche. L’endroit était fréquenté par les sauniers depuis le néolithique et s’est construit sur les vestiges de l’industrie du sel. De nombreux siècles plus tard, c’est aussi ici que Vauban a érigé ses fameuses fortifications au XVIIe siècle. Ses mémoires font d’ailleurs état d’une taverne située de l’autre côté de la rue bombée longeant la collégiale. Exactement l’emplacement de l’actuelle Auberge du Saulnois. Autant dire qu’ici, lorsqu’on mange un civet ou qu’on vide un verre de vin de Vic-sur-Seille, c’est dans un lieu probablement plusieurs fois centenaire que l’on fait ripaille.
Charles Lauch, 40 ans, a racheté l’affaire voilà un an et demi, avec la certitude de vivre de son travail. Le cuisinier aux solides références est d’ailleurs vite conforté dans son pari : sa première année d’activité se solde sur un chiffre d’affaires de 170 000 €, « alors qu’on avait prévu 120 000 € », précise-t-il. Mais cette année, il finira à 70 000 €, soit une baisse de près de 60 %
Des bus par dizaines
La raison de cette dégringolade tient à la fermeture, cette année, du musée départemental du sel de Marsal, dont la réouverture est promise en 2018 par le conseil départemental. « Quand il était ouvert, j’avais une dizaine de bus par mois. La moyenne était d’un bus par semaine », explique le patron. Désormais, c’est le calme plat dans sa salle rénovée.
Forcément, il a dû se séparer d’une grande partie de son personnel, si bien qu’il ne reste plus que lui et une autre employée, qu’il rémunère péniblement. S’il n’espère pas un retour providentiel des clients cet été, Charles Lauch compte sur un petit coup de pouce : « À Nancy, quand ils ont fait la ligne de tram rue Saint-Jean, on a mis en place des compensations… » Dans le cas contraire, amer, il fermera boutique au 15 juillet. Ce serait alors la triste fin d’une très vieille histoire…
Au cours de la dernière réunion de l’intercommunalité (voir RL d’hier), la présidente de la commission économique, Marie-Annick Maillard, a lancé un appel aux élus pour tenter de sauver une adresse historique du territoire qui rencontre de grandes difficultés : l’Auberge du Saulnois à Marsal, tenue par Charles Lauch, dont la situation n’est guère enviable.