Les Vosges ce n'est pas si loin du Saulnois et nous retrouvons sur ce territoire les mêmes problèmes de désertification économique et d'évasion de population vers les métropoles régionale. Pourtant nos villages, comme ceux des Vosges voisines ont connus par le passé des époques prospères. Juvelize par exemple a compté jusqu'à 440 habitants de 1820 à 1840 alors qu'il n'en compte plus que 74 à l'heure actuelle.
Ce sont les bonnes volontés, l'esprit inventif et la détermination de certain qui font ou défont l'avenir de nos villages. Pour exemple cette commune des Vosges destinée à devenir village fantôme.
Le 28 avril 1821, la commune des Voivres, comme celle de Fontenoy-le-Château ou celle Bains-les-Bains, est soustraite de l'arrondissement de Mirecourt pour être rattachée à l'arrondissement d'Épinal.
Dans le Dictionnaire géographique universel daté de 1833, on cite :Village de France, département des Vosges, arrondissement et à 4 lieues et demie au sud-ouest d'Épinal, canton et à une lieue au nord-est de Bains. Usines à fer et tréfilerie. 620 habitants.
Le dictionnaire de Géographie de 1854 donne dix ans plus tard une population de 895 habitants.
Lors de l'Exposition universelle de 1855, on expose dans la section Construction une lave pour couvrir les toits dont le grès bigarré provient d'une carrière des Voivres. Le grès bigarré des Voivres à une belle réputation puisqu'on le trouve cité de nouveau dans L'art de construire en 1855.
En 1990, constatant que l'école primaire était menacée de fermeture, le village ne comptant plus que 210 habitants, le maire nouvellement élu, Michel Fournier, décida de lancer un appel dans la presse afin de trouver des couples avec enfants susceptibles de venir s'installer à la campagne.
Cinq familles répondirent à l'appel. La mairie racheta des maisons, les réhabilita et les mit en location-vente aux nouveaux habitants.
C'est cette aventure que Michel Fournier (fleuriste et maire de Les Voivres) raconte à la télé dans l'émission Folie passagère, invité par Alexandre Jardin.
Quand un Maire refuse de voir son village devenir un village fantôme