Alors que notre région est en passe d'être oubliée au sein de l'ACAL, il est bon de se rappeler qu'il y a 250 ans, très exactement le 24 février 1766, le lendemain de la mort de Stanislas Leszczynski, le duché de Lorraine revenait à la France.
Âgé de quatre-vingt-huit ans, il meurt à Lunéville le 23 février 1766 au terme d'une longue agonie. En effet, âgé et très imposant, il est grièvement brûlé le 5 février lorsque sa robe de chambre prend feu accidentellement devant la cheminée de sa chambre, au moment où il veut raviver la braise.
Le lendemain, on embaume le corps. Conformément à son vœu, ses entrailles et son cœur sont aussitôt transportés en un cénotaphe de l'église Saint-Jacques de Lunéville où ils reposent jusqu'à la Révolution. Son corps est inhumé à l'église Notre-Dame de Bonsecours, à Nancy.
Son décès permettait l'annexion de la Lorraine par le Royaume de France par la création du Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois.
En 1738 l'empereur Charles VI obtint l'acceptation par la France de la Pragmatique sanction en échange des duchés de Lorraine et de Bar. Ces deux duchés appartenaient à celui qui deviendra en 1745, l'empereur romain du Saint-Empire, François Ier du Saint-Empire.
Les duchés seront donnés, à titre viager, au roi déchu de Pologne, Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV de France qui avait épousé sa fille Marie Lesczynska. À la mort de Stanislas, la France reçut les duchés qui devinrent des provinces du Royaume de France « à l'instar de l'étranger », ce qui signifiait que les taxes douanières sur les produits passants de Lorraine en France étaient maintenues. Le duc de Lorraine recevait la Toscane et épousait la fille de l'empereur. Il sera le père de Marie-Antoinette d'Autriche qui, devenue reine de France, sera condamnée à mort lors de la Révolution française.