Durant les beaux jours, qui n’a jamais été tenté de s’allonger dans l’herbe au soleil ? Cette pratique répandue peut toutefois s’avérer dangereuse pour ceux qui croisent le chemin de la Berce du Caucase, également surnommée «plante de Staline» : une herbacée pouvant atteindre quatre mètres de haut, avec de grandes fleurs blanches en ombelles.
Plusieurs cas de brûlures graves ont d’ailleurs été récemment signalés dans plusieurs pays d’Europe. En France, cette plante se rencontre un peu partout, en particulier dans les régions Nord-Pas de Calais, Alsace, Lorraine, Champagne–Ardenne, Franche–Comté, Rhône–Alpes et PACA. Hormis la Berce du Caucase, d’autres ombellifères sont aussi phototoxiques, comme le céleri, le fenouil, etc.
Un simple contact peut provoquer une brûlure
La sève de ces plantes contient des toxines (furanocoumarines) activées par les rayons ultraviolets. Il suffit donc que la peau entre en contact avec cette sève et qu’elle soit simultanément exposée au soleil pour que les ennuis commencent. Au début, cela ressemble à une brûlure et en l’espace de 48 heures, de grosses cloques et une poussée de fièvre apparaissent, nécessitant toujours un avis médical. Après guérison, des taches brunes peuvent persister plusieurs mois (hyperpigmentation résiduelle).
Comment réagir en cas de contact avec ces plantes ?
Même si le contact a été furtif, il est plus sage de laver la peau à grande eau. Il faut même changer de vêtements s’il existe un risque que la sève se soit répandue dessus. Comme l’effet phototoxique persiste plusieurs jours, il faut vraiment éviter toute exposition au soleil durant au moins une semaine après ce contact malheureux : pour cela, manches longues, pantalons et crème solaire à très haut indice de protection sont fortement recommandés.
Trois précautions à prendre : pour éviter pareille mésaventure, mieux vaut éviter de s’allonger directement dans l’herbe et utiliser une couverture. Partir en randonnée avec un pantalon long plutôt qu’un short. Apprendre enfin aux enfants à reconnaître ces plantes et à ne pas s’en approcher, encore moins à se servir de leurs tiges creuses pour faire des sarbacanes !