Lorsqu'on écrit des rétrospectives, il est des faits qu'on aimerait ne pas se rappeler tant ils sont horribles, mais ils font partie de notre histoire et malheureusement rien ne peut les effacer.
Les insoutenables exécutions perpétrées par l'Etat islamique
Le 19 août 2014, une vidéo mise en ligne sur des sites islamistes montre un homme, membre de l'organisation État islamique, habillé en noir et armé d'un couteau aux côtés du journaliste américain James Foley. Après avoir demandé aux Etats-Unis de cesser les combats en Irak, il exécute l’otage froidement en le décapitant. L’homme menace également de tuer un autre journaliste si les frappes ne cessent pas.
Le 2 septembre, le groupe armé met ses menaces à exécution en tuant Steven Joel Sotloff. Réagissant à ces images, Barack Obama affirme que les États-Unis ne se laisseront pas « intimider » par l'organisation djihadiste, et ces deux massacres accélèrent l’intervention de la coalition internationale. Ceux qu’on appelle également Daesh décapiteront deux autres otages, des humanitaires britanniques fin septembre et début octobre, un ancien ranger américain le 16 novembre, ainsi que Peter Kassig et 18 soldats syriens mi-novembre, joignant à leur « croisade » contre l’Occident une esthétique meurtrière à chaque fois plus barbare qui indigne l’opinion internationale.
Hervé Gourdel, assassiné en Algérie
Une dizaine de jours après l’assassinat de l’humanitaire britannique David Haines par le groupe djihadiste de l’Etat islamique, la France est sous le choc : Hervé Gourdel, guide de haute montagne originaire des Alpes-Maritimes, est enlevé le 22 septembre dans le massif du Djurdjura, en Algérie. L’homme de 55 ans faisait une randonnée en compagnie de cinq autres personnes. Il est séquestré par les « Soldats du califat », un groupe armé qui a fait allégeance à l’Etat islamique. Les cinq otages présents avec lui sont relâchés car ils sont musulmans.
Le groupe menace d’exécuter Hervé Gourdel dans les 24 heures si la France ne cesse pas son intervention militaire en Irak. Le gouvernement français refuse l'ultimatum et le 24 septembre, malgré la mobilisation en France, les djihadistes annoncent que l'otage a été décapité en diffusant son exécution dans une vidéo intitulée « Message de sang pour le gouvernement français ».
L’Etat annonce trois jours de mise en berne des drapeaux pour marquer le deuil national en hommage à Hervé Gourdel.