Crise en Ukraine : l'Europe retient son souffle
La crise ukrainienne aura occupé l’espace médiatique durant toute l’année. À l’origine du conflit, une tension qui couve dans le pays depuis son indépendance en 1991 entre les pro-Russes et les partisans d’une totale autonomie.
La crise débute fin novembre 2013, quand le régime autoritaire mis en place par Ianoukovytch refuse de signer un accord d’association avec l’UE. Cette décision provoque un vaste mouvement populaire marqué par de nombreuses manifestations. Devant l’ampleur de la contestation, le président est finalement contraint de fuir le pays le 22 février 2014, remplacé par un nouveau régime pro-européen.
Mais les Ukrainiens russophones ne l’entendent pas de cette oreille et plusieurs régions décident de proclamer leur indépendance pour voter un rapprochement avec la Russie. C’est le cas de la Crimée, puis du Donbass. La crise tourne au conflit civil, avec des affrontements armés entre les partisans des deux camps, transformant le problème ukrainien en crise diplomatique internationale. Vladimir Poutine reconnaît l’indépendance de la Crimée, ce qui provoque un tollé et conduit à des sanctions économiques de la part des pays occidentaux.
Au final, le conflit armé n’est toujours pas calmé, et l’Ukraine s’enlise dans une crise géopolitique complexe et durable qui risque de tourner à la guerre civile. De plus les mesures d'embargo contre la Russie en réponse au soutien de Poutine envers les pro-russes fait plonger l'économie de cette dernière.
Crise du rouble : «panique» et «excitation» à la une de la presse russe
«Après deux jours de panique sur le marché des changes, la principale question politique qui intéresse le marché est: qui va élaborer le programme d'amortissement à court terme de l'inévitable réaction de l'économie au premier trimestre 2015?», écrit le quotidien Kommersant, en pariant sur un remaniement de haut fonctionnaires au sein du pouvoir.
En même temps que les banques peinent à délivrer des devises, les consommateurs se livrent à une «frénésie» d'achats, note le quotidien populaire MK, qui a sillonné les rayons des grands magasins. Ces derniers pourraient bientôt être vides, comme l'annonce Vedomosti, photo à l'appui. Le journal explique que les importateurs russes interrompent les livraisons de produits de consommation, comme les alcools, en attendant de fixer leurs nouveaux prix qui seront appliqués dans les prochains jours.
Cité, le magasin Auchan note que leurs fournisseurs «utilisent la chute du rouble comme un argument» et posent un «ultimatum» à la chaine afin de conduire des négociations tarifaires.
Bref, même si la chute du rouble est amortie, les problèmes ne font que commencer.
Le spectre de la crise monétaire revient hanter la Russie. Le rouble a fait un plongeon historique de 20% le 16 décembre, l'euro dépassant le seuil des 100 roubles, et le dollar celui des 80. C'est 60 % de plus qu'en janvier 2014
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