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 J'ai connu dans mon enfance, quand peu après la guerre les villages n'étaient pas investis par la circulation automobile, des enfants qui jouaient dans la rue.

 

Quand la TSF ne diffusait pas encore d'émission télévisée, ces lieux magiques pour un petit citadin, s'animaient à l'occasion d'un un événement festif.

 

Les musiciens sortaient leurs instruments, on ouvrait les maisons et les granges pour y faire la fête. Certains se déguisaient pour surprendre le voisin, on reparlait avec un autre avec lequel on était fâché... on ne savait plus pourquoi, on buvait un coup en mangeant une saucisse qui paraissait bien plus succulente que si on l'avait cuite dans les règles de l'art, à la maison.

Les chorales entonnaient l'église, entraînant avec elle la ferveur populaire, et mes yeux de petit parisien s’émerveillaient de toutes ces choses qui se passaient à la campagne et qu'on ne connaissait pas à la ville.

 

Et bien, ce week-end,

grâce :

 

  •  à tous ceux qui ont ouvert leurs maisons, granges, garage et dépendance,
  • aux artistes qui ont investi ces galeries éphémères,
  • au public (entre 450 et 500 personnes - pas mal pour une première !) qui a animé par sa présence les rues du village,
  • au groupe vocal Grain de Sel qui a bouleversé par ses chants le public présent samedi soir dans l'église de Juvelize,
  • à Jean Michel Déhé et son violon, à JP et sa flûte qui ont entraîné à leurs suites les enfants du village, et d'ailleurs,
  • aux comédiens de la Cie Artsénic et du Groupe théâtral du Foyer Georges de la Tour qui ont transporté leurs publics dans leurs mondes oniriques,
  • aux artistes qui ont communiqué leurs passions,
  • aux témoignages rapportés par des visiteurs émerveillés,

 

j'ai su que mon rêve s'était réalisé et que j'avais bien retrouvé mon âme d'enfant.

 

Merci à tous et vive les ZartsZinvités 2015 !