Un bel article de Lucas Deslangles dans le Républicain Lorrain du 22 octobre 2023 concernant une jeune habitante du Saulnois : Chloé Fouquet.
À 21 ans, Chloé Fouquet, de Guéblange-lès-Dieuze, fait partie des huit joueuses qui ont signé un contrat semi-professionnel au Stade Villeneuvois, dans le nord de la France. Joueuse polyvalente issue d’une famille de passionnés, elle peut voir haut !
Joueuse de rugby depuis ses 10 ans, Chloé Fouquet a suivi les traces de Thomas, son frère, et Fabien, son père. « Elle ne m’a jamais vu jouer, mais elle voyait souvent son frère », explique Fabien Fouquet. « Lors d’un tournoi, un coach savait qu’elle voulait jouer, alors il lui a donné un maillot et l’a fait rentrer sur le terrain. » C’est le début, pour la jeune fille, d’une longue histoire avec le ballon ovale. Son aventure commence au club de Nancy Seichamps , un club d’environ 250 licenciés où, à l’époque, Chloé était la seule fille de l’école de rugby. Après quelques années et des performances remarquées, Chloé Fouquet intègre à 15 ans le pôle espoir d’Haubourdin, à quelques kilomètres de Lille. Sa force : la polyvalence. « Je peux jouer demi de mêlée, arrière et ailière », sourit la joueuse de 21 ans. Après deux années au pôle espoirs, elle rejoint aujourd’hui le Stade Villeneuvois, un club qui évolue au plus haut niveau français : l’Élite 1. Cet été, elle a signé un contrat semi-professionnel avec le club nordiste. Une avancée phénoménale dans un sport peu médiatisé. Cette année, les matchs d’Élite 1 sont diffusés sur Twitch.
« Mon équipe, c’est ma deuxième famille »
Le haut niveau national féminin n’a rien à voir avec le Top 14 chez les hommes. « Les seules joueuses professionnelles sont celles qui composent le 15 de France, il doit y en avoir une quarantaine », explique Fabien Fouquet. Les autres ? Elles sont étudiantes, elles travaillent ou sont désormais, comme Chloé, semi-professionnelles. « Le Stade Villeneuvois est le seul club féminin qui propose ce genre de contrats, analyse Chloé Fouquet, on espère que les autres clubs se dirigeront vers cette voie. » Pour l’instant, huit joueuses issues du groupe élite ont reçu un contrat de la part du club nordiste. « On touche un revenu équivalent à un contrat étudiant », assure Chloé Fouquet. Le club se veut professionnel : entraînement tous les jours sauf le lundi, médecins, kinésithérapeute et des matchs à l’autre bout de la France. « On se voit tous les jours. Mon équipe, c’est ma deuxième famille », rigole Chloé. Si le Stade Villeneuvois cherche à s’améliorer, la Guéblangeoise vise encore plus haut. Elle avait été appelée avec l’équipe de France à sept pour jouer contre l’Irlande et la Russie mais le Covid-19 a tout fait flancher. À 21 ans, Chloé Fouquet s’est fixé comme objectif d’atteindre l’équipe de France. Même si ce n’est pas pour tout de suite, elle garde le XV tricolore dans un coin de sa tête.