Souriez, "Peace and Love". Le 13 novembre est en effet la "Journée de la gentillesse". L'origine de cette journée est le "Small Kindness Movement", un mouvement né au Japon dans les années 1960 pour remettre à l'honneur la gentillesse et encourager les petites attentions quotidiennes. Cette initiative s'est étendue à d'autres pays avec le "World Kindness Movement", né en 1997. Depuis, la gentillesse est célébrée partout dans le monde à la date du 13 novembre.
Le premier prix de la gentillesse en politique, lancé par le magazine Psychologie, a été décerné en 2012 au président François Hollande par un jury de journalistes politiques.
Perçue positivement, la gentillesse peut aussi être considérée comme une preuve de faiblesse et ne garantit pas la popularité. Le jour même où il a reçu son prix, François Hollande a vu sa cote de popularité baisser à 41% de jugements favorables, selon le baromètre Ipsos pour Le Point.
Ensuite parce qu’elle est connotée: «Bonne poire», «trop bon, trop con»: les expressions populaires sont les premières à signaler que la gentillesse peut être un défaut.
«Aujourd’hui on n’aime pas être gentil»
Un cynisme qui peut payer: en 2011, un recueil d’études démontrait la tendance des salariés vus comme «désagréables» à être mieux payés que leurs collègues faisant preuve de gentillesse.
Une tendance plus sensible chez les hommes que chez les femmes, le manque de gentillesse étant selon l’étude perçu comme une preuve de virilité et de confiance en soi, elles-mêmes considérées comme des qualités au travail. D’ailleurs, selon la psychologue Yolande Mainka,si une gentillesse forcée peut être perçue négativement, à l’inverse, une «authentique gentillesse» peut être la marque d’une bonne confiance en soi. «Et tout acte de gentillesse engendre de la gentillesse par un effet boule de neige», souligne-t-elle. Et le philosophe Emmanuel Jaffelin souligne que la société «a besoin de gentillesse». Une vertu peut-être risquée à adopter, mais nécessaire et bien vue.
Le paradoxe de la confiance en soi
Une perception négative de la gentillesse perçue par une majorité de Français, selon un sondage TNS Sofres réalisé en novembre 2010. Interrogés sur les raisons qui les empêchent d’être gentils, 41% d’entre eux évoquaient «la peur de se faire avoir ou d’être pris pour un(e) imbécile» et 32% l’envie de «se faire respecter et garder une autorité sur les autres». Mais étonnamment, dans la même enquête, les Français positivent largement la notion de gentillesse: on apprécie les gentils, mais on craint de l’être soi-même.
Pourtant les gens gentils sont en meilleure santé.
Présentée comme cela, l'affirmation n'a rien d'évident, mais si on se dit qu'être gentil au quotidien traduit une tournure d'esprit positive et une approche apaisée de "l'autre", cela se conçoit plus aisément !
Un petit mot, un petit geste ne seront pas de trop. Pas de panique cependant : dès demain, vous pourrez redevenir bougon et râleur...