Exposition RAPHAELA VOGEL

RAPHAELA_VOGEL
Catégorie
Exposition
Date
jeudi 5 décembre 2024 14:00 - 18:00
Lieu
centre d'art contemporain - la synagogue de Delme - Rue Raymond Poincaré, Delme, Sarrebourg-Château-Salins, Moselle, Grand Est, France métropolitaine
57590, France
Téléphone
Email
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Vernissage vendredi 5 juillet 2024 à partir de 18h en présence de l'artiste. 
Navette gratuite depuis Nancy (infos et réservation au 03 87 01 43 42 ou réservation en ligne ).
 
L’art de Raphaela Vogel met en scène une étrangeté bien particulière à notre période, celle dans laquelle les espérances - ne pouvant réellement se projeter dans le futur sans se heurter à une sorte d’apocalypse techno-politico-écologique - ne trouvent pas mieux que de se tourner vers le passé, ses mythes, sa nostalgie, son « âge d’or ». Où l’on s’accroche à une promesse inversée, rétrofuturiste et donc illusoire. Déjà qualifiée de néo-romantique[1]. dans le sens germanique du terme, son art exprime cet état d’âme par l’intermédiaire d’objets chinés d’origines diverses, quelques fois des « antiquités », utilisés tels quels dans des installations singulièrement structurées. Ces éléments de récupération, de valeur aléatoire, sont souvent associés à des appareils technologiques plus récents. Ces assemblages deviennent parfois des installations multimedia, projetant des vidéos dans lesquelles l’artiste se met en scène dans divers environnements, allant de l’espace domestique à de vastes paysages extérieurs. Cette intrication entre le passé et le futur fusionne davantage qu’il ne contraste dans l’univers de l’artiste. 
 
Son travail se confronte à la monumentalité dans l’histoire de l’art, à la sculpture classique symbolisant le pouvoir dans l’espace public. Ses expérimentations plastiques apportent de quoi penser la manière dont la monumentalité façonne les mythes, l’Histoire et notamment celle des Empires à travers des allégories animalières. Cette symbolique extérieure de puissance, ce rapport d’échelle par rapport aux corps en faisant l’expérience, sont constamment mis à l’épreuve dans les installations de l’artiste qui révèlent une fragilité inhérente à tout type de pouvoir supposé immuable. Aussi la monumentalité pastiche des œuvres de Raphaela Vogel apparait-elle précaire, rouillée, en suspension, prête à chuter, à la lisière de la destruction. Même les éléments les plus high tech y figurant sont déjà obsolètes ou en passe de le devenir. La ruine programmée de notre monde pris dans une fuite en avant éternelle, devient alors un des sujets de cette nouvelle forme de romantisme manipulée par Raphaela Vogel, dans une vision inspirée de la culture du XIXème siècle - marquée par les changements de paradigmes issus de la révolution industrielle - comme de l’incorporation des machines dans les subjectivités contemporaines. Cette atmosphère techno-romantique s’accompagne de peintures à structures molles, à la fois figuratives et composées de larges touches de matière terreuse ou colorée, informes, résolument expressionnistes, et très énergiques dans leur gestuelle. Elles apparaissent sur des peaux d’animaux rassemblées sous formes triangulaires, figurant des matières flottantes et amorphes dérangeant par leur monstruosité.  
 
L’importance donnée à la représentation animale évoque les constructions archétypales de l’inconscient collectif. Plutôt « féminines », les girafes et araignées s’opposent au « masculinisme[2]» du lion et de l’aigle, en permettant à l’artiste de mettre en scène une certaine féminité, à la fois malmenée par le système mais aussi inatteignable, mystérieuse et inquiétante. L’artiste se joue constamment des clichés de la féminité dans ses œuvres, en y répondant par une touche d’humour...
 
 

Toutes les dates

  • Du samedi 6 juillet 2024 14:00 au vendredi 20 décembre 2024 18:00
    mercredi, jeudi, vendredi, samedi & dimanche